Résumé de la 111e partie - Un imposant cordon de sécurité est déployé autour de la gare. Renard parvient à y entrer en se faisant passer pour un chirurgien. Il veut voir ce qu'il adviendra de Sharon et Neil. Renard remonta la 42e Rue, prenant soin de raser les murs. Le prochain flic à l'arrêter pourrait être assez malin pour lui demander une pièce d'identité. Des flots de gens sortaient des bureaux et des magasins, attirés par les appels des haut-parleurs qu'utilisait la police. «Dépêchez-vous. Pas d'affolement. Dirigez-vous vers la 3e ou la 5e Avenue. Votre coopération peut vous sauver la vie.» Il était exactement 11h 26 lorsque Renard, se frayant un passage à travers la foule inquiète et désordonnée, atteignit l'entrée principale de la gare. Les portes étaient bloquées en position ouverte pour faciliter la sortie. Un policier gradé gardait la dernière porte à l'extrême gauche. Renard essaya de se glisser sans se faire remarquer. On lui saisit le bras. «Eh là ! on ne passe pas ! — Membre de l'équipe technique de la gare, dit sèchement Renard. — Trop tard. Les recherches vont s'arrêter dans une minute. — On m'a fait appeler, insista Renard. — Comme vous voulez.» Le flic baissa son bras. Derrière les portes, le kiosque à journaux désert était rempli des éditions du matin. Renard aperçut les titres en grosses lettres noires. Enlèvement. C'était lui, c'était ce qu'il avait fait, lui — le renard. Il passa en courant devant le kiosque, et jeta un coup d'œil dans le hall principal. Des policiers, l'air tendu, coiffés de casques, cherchaient derrière les guichets et les comptoirs. Il devait y en avoir des douzaines dans la gare. Mais il serait plus malin qu'eux ! Qu'eux tous ! Un petit groupe de gens était rassemblé près du bureau de renseignements. Un homme dominait les autres, large d'épaules, les cheveux d'un blond cendré, les mains enfoncées dans les poches. Il secouait la tête. C'était Steve Peterson. Retenant son souffle, Renard s'élança dans le hall et atteignit l'escalier qui descendait au niveau inférieur. Il ne lui fallait plus que deux minutes. Ses doigts électrisés le brûlaient. Il les pliait, les dépliait tout en descendant l'escalier quatre à quatre. Seuls les pouces restaient rigides. Il traversa le niveau inférieur au pas de course, sans que personne l'arrêtât, et disparut dans les escaliers qui menaient au quai de Mount Vernon et au-delà, à la pièce. La nouvelle du coup de téléphone de Renard parvint à Hugh et à Steve alors que l'hélicoptère survolait le pont de Triborough. «Un des principaux centres de transport public de New York, aboya Hugh dans la radio. Bon Dieu, cela inclut les deux aéroports, les deux gares routières, Pennsylvania et Grand Central. Avez-vous commencé à les évacuer ?» Steve écoutait, les épaules courbées ; ses mains s'ouvraient et se refermaient sans cesse. Kennedy ! La Guardia ! La gare routière municipale occupait tout un bloc ; celle qui était près du pont était probablement encore plus grande. Sharon... Neil... Ô mon Dieu, c'était sans espoir !.. que le renard bâtisse son terrier dans ton foyer... (A suivre...)