La ministre de la Culture, Khalida Toumi, a rendu hommage au poète et homme de lettres Slimane Anani décédé, vendredi dernier, à l'âge de 90 ans. «Slimane Anani était une figure emblématique du monde intellectuel et culturel en Algérie qui compte à son actif plusieurs ouvrages sur la littérature classique et un recueil de poésies», a affirmé Mme Toumi dans un message de condoléances adressé, dimanche, à la famille du défunt. «Slimane Anani qui était l'un des fondateurs de l'association culturelle de musique andalouse Dar El Gharnata de Koléa a occupé pendant plus de quarante ans le poste d'enseignant et d'inspecteur au ministère de l'Education nationale», a rappelé la ministre. Né le 13 mars 1923 à Koléa, le défunt était porté dès son jeune âge sur l'enseignement, la littérature et la langue arabes. Après l'indépendance Cheikh Anani fut nommé inspecteur de l'Education nationale pour les cycles primaire et moyen au niveau de plusieurs circonscriptions en même temps. Il a consacré sa vie à la pensée, à la poésie et à l'histoire loin de la politique. Au cours des années 40 et 50, encouragé par ses enseignants, il écrit ses premiers poèmes. Il a traduit plusieurs ouvrages du français vers l'arabe dont L'Histoire de la résistance dans la ville de Miliana du chercheur Ahmed Benblidia. Le défunt compte à son actif plusieurs ouvrages sur la littérature classique, sur l'école Thaalibia où il a étudié pendant cinq années, Sidi Ali Mebarek et Ibn Alal.