Pakistan / Embuscade - Des hommes armés ont tué à bout portant une responsable du Mouvement pour la Justice (PTI) de l'ancienne vedette pakistanaise du cricket, Imran Khan, hier samedi, à Karachi, à la veille d'un nouveau vote dans une partie des bureaux de la mégalopole du sud du Pakistan. Zohra Hussein, 59 ans, vice-présidente de l'organisation féminine du PTI pour le Sindh, la province dont Karachi est la capitale, est tombée dans une embuscade tendue par trois hommes qui l'attendaient devant son domicile, dans la soirée. Imran Khan a accusé, ce matin, le Mouvement Qaumi Muttahida, un parti ethnique indépendant au pouvoir à Karachi, et plus particulièrement son dirigeant, Altaf Hussain, qui vit en exil à Londres, d'être derrière cet assassinat. Côte d'Ivoire / Arrestation - Un chef de milice, soupçonné de graves crimes durant la crise post-électorale de 2010-2011 en Côte d'Ivoire, a été arrêté, hier samedi, dans une forêt de l'Ouest où il régnait en maître depuis des années. D'origine burkinabè, Amadé Ouérémi, à la tête du groupe armé qui occupait la forêt du Mont Péko, «a capitulé» face à un détachement des Forces républicaines (FRCI, armée). Après sa reddition, le chef milicien a été emmené «dans un camp militaire, où il est accompagné de l'un de ses gardes du corps», a affirmé un témoin. Depuis jeudi, des gendarmes et des soldats du Bataillon de sécurisation de l'Ouest (BSO) s'étaient déployés aux abords de la forêt. Amadé Ouérémi est soupçonné par des ONG internationales d'être impliqué dans les tueries survenues à Duékoué en mars 2011. Zambie / Interpellations - Trente et un étudiants ont été interpellés sur ordre du président zambien, Michael Sata, après une manifestation étudiante, vendredi, à Lusaka, contre l'arrêt des aides gouvernementales au maïs, une denrée de base des Zambiens, puis ont été relâchés. Plusieurs centaines d'étudiants de l'Université de Zambie avaient marché, vendredi, en direction du palais présidentiel, demandant à être reçus par le président Sata. Mais le chef de l'Etat, en déplacement, avait donné l'ordre à la police de procéder à des arrestations et aux responsables de l'université de les expulser. Le chef de l'un des principaux partis d'opposition, le Parti uni pour le développement national (UPND), Hakainde Hichilema, qui a lui-même été arrêté à deux reprises cette année, a estimé que le gouvernement de M. Sata avait «échoué à gouverner» la Zambie ». Syrie / Intervention - Dans un rare entretien accordé à l'agence de presse officielle argentine Telam et au grand quotidien Clarin, le chef d'Etat syrien s'est montré une fois de plus inflexible, laissant même entendre qu'il serait candidat en 2014 à sa propre succession. «Démissionner, ce serait fuir», a ainsi déclaré M. Assad, estimant que «sur la question de savoir qui doit partir et qui doit rester (...) c'est le peuple syrien qui le déterminera lors de l'élection présidentielle de 2014». Il s'est en outre d'ores et déjà dit sceptique quant à la rencontre voulue par Moscou et Washington pour trouver une solution au conflit, accusant l'Occident et l'opposition de vouloir faire échouer toute initiative de dialogue pour mettre fin à plus de deux ans d'un conflit qui a fait plusieurs dizaines de milliers de morts. Il a ainsi pointé du doigt «de nombreux pays occidentaux (qui) ne voulaient pas d'une solution en Syrie», les accusant une nouvelle fois de soutenir les «terroristes», terme par lequel il désigne les rebelles.