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Ziani-Chérif Ayad
«Le théâtre ne peut exister sans un public conscient»
Publié dans Info Soir le 01 - 06 - 2013

Pédagogique - Ziani-Chérif Ayad, comédien, metteur en scène et dramaturge, est à la tête de la compagnie Gosto Théâtre. Une compagnie œuvrant dans l'originalité, donc dans le renouveau de la pratique théâtrale.
L'originalité de cette compagnie tient du principe qu'elle privilégie dans sa démarche le théâtre pédagogique.
«Je voulais faire une démarche encore plus directe avec le public», explique Ziani-Chérif Ayad, lui qui a été à l'origine de prestigieux prix pour Le Théâtre national d'Alger, durant les années 1980.
«Le théâtre pédagogique n'est pas nouveau. On le faisait avant. D'ailleurs, quand j'étais directeur du Théâtre national, nous organisions des rencontres avec la public, et nous allions à sa rencontre avec un programme cohérent. Car c'est de cette manière que nous façonnons un public. Le théâtre ne peut exister sans un public conscient qui comprend l'acte théâtral», renchérit-il.Ainsi, le travail de Gosto Théâtre consiste à joindre la pédagogie à l'expression théâtrale.L'autre originalité de cette compagnie, c'est qu'elle expérimente de nouvelles pratiques théâtrales et se livre à des expériences nouvelles. D'où le concept : «L'autre théâtre». «Il y a des textes sur lesquels nous pouvons travailler et faire du théâtre autrement, c'est-à-dire adapter des pièces de théâtre à partir des textes qui ne sont pas initialement (et nécessairement) dramatiques. Cela peut être des romans, des nouvelles et même des articles de presse chroniques ou même autres. Et avec des discussions et des débats nous arrivons à construire une représentation théâtrale», souligne Ziani-Chérif Ayad qui regrette qu'il y a un manque d'imagination et de talent. Ziani-Chérif Ayad est à la tête de sa compagnie Gosto Théâtre depuis 2003, et depuis dix ans, il fait du théâtre indépendant avec sa compagnie. A la question de savoir comment il la fait tourner, Ziani-Chérif Ayad, celui qui ne chôme pas et à qui les idées ne manquent pas, répond : «Difficilement. Je ne bénéficie d'aucune subvention. On m'a toutefois attribué des aides deux fois. Pour le reste, ma compagnie survit grâce aux subventions que j'arrive à décrocher de l'autre côté de la mer.» Ziani-Chérif Ayad regrette que le ministère de la Culture ne soutienne pas les créateurs dans leur projet. «Si il avait une réelle politique culturelle, il aurait accordé des subventions à toute personne porteuse de projets professionnels», dit-il. C'est ainsi qu'il déplore que, en tant que créateur et porteur de projet artistique, il soit exclu, alors que d'autres bénéficie de soutien financier. «Sur quelle base et sur quels critères doit-on donner les moyens à x et non à y ? Nous supposons être dans un pays démocrate et la culture n'est pas le bien privé de qui que ce soit, et jusqu'à preuve du contraire elle appartient à tout le monde», s'indigne-t-il et de lancer : «Je défie quiconque d'ouvrir le débat sur du concret et discuter sur ce qui se passe réellement dans ce domaine.»
- C'est ainsi qu'en s'exprimant sur l'état actuel du théâtre, Ziani-Chérif Ayad dira : «Dans le passé, l'enjeu essentiel de notre théâtre était la création. Nos grands artistes, tels que Mustapha Kateb et Abdelkader Alloula, se sont battus pour préserver cette tâche du théâtre et ont tout fait pour que l'administration vienne soutenir les créateurs, en leur assurant les moyens nécessaires à leur travail. Parce que, le théâtre a besoin d'une administration intelligente qui maîtrise le métier. De nos jours, c'est l'inverse. L'administration a pris le dessus. C'est elle qui programme et déprogramme. Au niveau de la tutelle, on cherche des courtisans supposés être artistes pour jouer le jeu de l'administration. Du coup le ministère de la Culture devient un programmateur. Il accepte et refuse qui il veut, sans aucun critère ou paramètre justifié. Notre tutelle est gérée par des courtisans qui ne discutent pas les décisions. Nous ne pouvons pas développer une culture avec une administration qui est le principal décideur de la création qui, elle, doit appartenir aux créateurs. L'administration vient en second plan, seulement en soutien.»


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