La pièce “Sidi Feltane", adaptée d'après trois textes du recueil, “le Mythe en héritage" de Mohamed Abbou, sera présentée au public, le mardi 28, le mercredi 29 et le jeudi 30 mai à 19h30, et le vendredi 31 mai à 16h à l'auditorium du Palais de la culture. Dans un contexte de crise de texte dans le domaine de la création théâtrale, en Algérie et dans le monde arabe, Ziani-Chérif Ayad a trouvé une belle et intéressante solution. Sortir des sentiers battus, sortir du conventionnel et de la manière traditionnelle de faire du théâtre, et ce, avec son projet : “l'Autre théâtre", qui consiste en des mises en espace, des débats autour de textes “non dramatiques", puis leur adaptation scénique. Dans un texte argumentaire, le directeur de Gosto Théâtre présente son projet ainsi : “Avec la complicité de l'équipe artistique nous allons tenter de partir du ‘point zéro' pour explorer des textes non-dramatiques (romans, nouvelles, chroniques, etc.) en avançant à tâtons pour inventer au fur et à mesure, sans intention préconçue, des lectures ou des mises en espace dans une première étape et les proposer au public". Dans un deuxième temps, une représentation sera construite. Pour expliquer ce projet ambitieux, Ziani-Chérif Ayad a animé, hier matin à la bibliothèque du Palais de la culture Moufdi-Zakaria, aux côtés de la directrice de cette institution, Mehadjia Bouchentouf, une conférence de presse. Il a présenté, “Aïn El Khobza I", qui est l'intitulé générique qui entre dans le cadre de cet “Autre théâtre". Et la pièce “Sidi Feltane", qui entre à son tour dans le cadre de l'intitulé générique (“Aïn El Khobza I"), sera présentée au public, le mardi 28, le mercredi 29 et le jeudi 30 mai à 19h30, et le vendredi 31 mai à 16h à l'auditorium du Palais de la culture. “Sidi Feltane" est une pièce théâtrale, adaptée et mise en scène par Ziani-Chérif Ayad, d'après le recueil de chroniques, “le Mythe en héritage"(éditions Dar El Hikma) de Mohamed Abbou, autour duquel des mises en espace et des débats avec le public ont été organisées l'an dernier par Gosto Théâtre au Palais de la culture. “C'est important que les gens sachent comment ça se travaille, comment on aborde l'espace, la musique, etc.". D'ailleurs, concernant la musique, elle sera partie prenante dans la nouvelle création de Gosto Théâtre. Le musicien Nour-Eddine Saoudi sera un personnage à part entière, avec sa voix et son instrument. Pour les besoins de “Aïn El Khobza I : Sidi Feltane", trois textes ont été choisis, adaptés et transformés en une pièce de théâtre, dont les péripéties et les intrigues se situent à Aïn El Khobza, une république protégée par le saint Sidi Feltane. Pour se rendre de l'Algérie vers Aïn El Khobza, il faut supporter un vol de huit heures, et faire une escale à Aïn El Gazouz. On a appris également, lors de cette rencontre avec la presse, qu'une équipe de film viendra tourner à Aïn El Khobza, et qu'il arrivera beaucoup de choses à l'équipe nationale de cette république. Ziani-Chérif Ayad a expliqué que chaque fois qu'il créait une nouvelle pièce : “J'essaie, autour de la pièce, de créer un événement". Il ne dérogera pas à la règle pour cette nouvelle création, puisqu'une table ronde, intitulée “De la lecture publique à la représentation", sera organisée le 3 juin prochain à la bibliothèque du Palais de la culture, qui reste la seule institution algérienne qui ouvre grandes ses portes, à Ziani-Chérif Ayad. “On est persona non grata partout. On ne peut jouer nulle part, et cela fait dix ans", a-t-il fait savoir. Deux représentations d'une mise en espace de l'ouvrage, “Sans voile, sans remords" (éditions Dalimen) de Leila Aslaoui-Hemmadi, auront lieu, toujours à la bibliothèque du palais, le 5 juin à 15h et le 6 juin à 18h30. Cette mise en espace sera interprétée par Amel Himeur et Wassila Aridj, qui seront accompagnées par le musicien Nour-Eddine Saoudi. Concernant ce programme, le metteur en scène signalera que “c'est un travail pédagogique". Et d'expliquer sa démarche : “C'est un théâtre ‘chaâbi' dans le bon sens du terme. J'essaie de faire un théâtre populaire tout en faisant un théâtre d'élite". Il affirmera, par ailleurs : “Je crois au théâtre qui parle au présent". “Car je suis traversé par les contradictions de ma société, et j'ai envie de les dire. Et le théâtre c'est ça !", a-t-il soutenu. Questionné à propos du choix des comédiens (Mohamed Seghir Bendaoud, Sofiane Attia), Ziani-Chérif Ayad dira que “le choix du comédien est complexe", et qu'il est important pour un metteur en scène d'être “sur la même fréquence" que ses comédiens. S K Nom Adresse email