Le film ‘Yidir ‘du réalisateur algérien Tahar Houchi figure parmi les 20 films retenus dans le cadre du Festival international du film documentaire et du court-métrage d'El-Ismaïlia (Egypte) qui débutera mardi. ‘Yidir', une fiction de 15 minutes (2012) évoque le premier jour à l'école d'un enfant confronté à une langue qui lui est étrangère. «C'est un film pédagogique qui veut poser la problématique des conditions idéales à l'acquisition du savoir à l'école», a déclaré à l'APS le réalisateur algérien installé en Suisse. Il a précisé que son court métrage, bien qu'inspiré d'une histoire vraie, n'est pas limité à un pays mais, a-t-il dit, «il s'agit d'une histoire de beaucoup d'enfants, de par le monde, qui sont confrontés à l'école à une langue qui est différente de la leur, c'est-à-dire celle parlée à la maison». «J'ai essayé de mettre mes connaissances cinéphiliques au service du scénario et du film. Ainsi, j'ai volontairement multiplié les clins d'œil aux réalisateurs et aux cinémas qui m'ont façonné. Il s'agit de Abbas Kiarostami, notamment pour son film ‘Où est la maison de mon ami ?' Certains plans extérieurs rappellent également le cinéma iranien. Outre cela, un clin d'œil a été fait à Charlie Chaplin et au film ‘La Guerre des boutons'. Enfin, la première séquence du film, rappelle d'une manière éloquente ‘L'Homme qui en savait trop' d'Alfred Hitchcock. S'agissant du domaine littéraire, c'est surtout Driss Chraïbi et Nabil Farès, deux écrivains francophones marquants auxquels j'ai consacré mon mémoire de DEA, qui se sont invités plusieurs fois, sans avertir, lors de l'écriture du scénario. Le film oscille entre réalisme, burlesque et tragique».Pour rappel, le film avait remporté, en octobre 2012, le Prix du meilleur film court métrage à la 6e édition du Festival international du film amazigh à Agadir (Maroc). Il a été, en outre, projeté, en mars 2013, à la 12e édition du Festival du film amazigh de Tizi Ouzou ainsi qu'au Festival du film oriental de Genève (Fifog) et est programmé au prochain Festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan (Maroc).Pour ce qui est du Festival international du film documentaire et du court-métrage d'El-Ismaïlia, le commissaire, Kamal Abdelaziz, a indiqué que 69 films entreront en lice pour les prix du festival.Au programme de la manifestation figurent des courts et longs métrages, des documentaires ainsi que des films d'animation.