Concert Une voix remarquable, un chant merveilleux et une musique raffinée, mélodique et sensuelle, trois ingrédients pour charmer l?assistance. Après la première édition du festival de la musique classique algérienne (arabo-andalou), et la soirée spéciale chaâbi, l?Etablissement Arts et Culture de la wilaya d?Alger a organisé, mardi à la salle Ibn Khaldoun, un concert de hawzi avec Nouri Koufi. Le public algérois, très nombreux, a vécu de véritables retrouvailles avec l?interprète de la chanson et de la musique hawzies, Nouri Koufi qui, après une longue éclipse de la scène algérienne, est revenu en cette soirée d?été pour renouer avec son auditoire et lui offrir un joli bouquet de chansons qui se réfère à notre patrimoine musical ancestral. Chaleureusement accueilli par les applaudissements du public, Nouri Koufi, muni de son mandole, a aussitôt entamé son récital musical en interprétant quelques titres de son répertoire. Sa voix abreuve abondamment l?ouïe et l?entraîne vers des mondes sublimes et lyriques. Les chansons qu?a interprétées Nouri Koufi tout au long de son merveilleux récital sont caractérisées par un tempérament lyrique. Le répertoire de Nouri Koufi est d?inspiration poétique galante, mais aussi à caractère religieux et social. Des qacidate (poèmes) sur la nostalgie, des poèmes évoquant des souvenirs, faisaient également partie de son registre qu?il a remarquablement et avec générosité partagé avec son public qui a su apprécier sans retenue ses chansons et sa voix. Ce public, charmé et transporté, est resté admiratif au chant de celui qui est considéré comme l?une des grandes figures de la chanson et de la musique traditionnelles algériennes. Parcours Nouri Koufi est né le 31 décembre 1954 à Tlemcen. A huit ans, il s?intègre très vite dans les meilleures associations musicales de la ville, sous la houlette des maîtres de l?école classique, tels que Hasseïn, Aboura et Benali. Ayant des qualités vocales et une inspiration exceptionnelles, le jeune interprète ajoute ses propres recherches pour la maîtrise de plusieurs instruments : luth, mandoline, violon. Dès 1974, il passe les examens d?admission au corps enseignant en qualité d?instituteur. Il est recruté par l?éducation nationale et deviendra, par la suite, professeur titulaire. Parallèlement, il crée une chorale et un orchestre d?élèves. Vice-président de l?Association des auteurs, compositeurs, interprètes et musiciens (Ippo), il enregistre Sidi Boumediene en 1981-1982 dans l?émission de télévision Rasd ma Maya animée par Leïla. Le texte de ce «succès» lui a été remis par Chérifa Bent Essadek. Son premier disque, un 33 tours, sort en 1977, d?autres enregistrements suivront.