Nécessité - Les 20es Journées internationales de la Société algérienne de fertilité et de contraception (Safec) répondent à un besoin d'actualiser la formation scientifique chez nos spécialistes. La contraception figure en haut de la liste des thèmes abordés lors de cette rencontre à laquelle ont pris part des gynécologues obstétriciens, des omnipraticiens et des sages-femmes, ainsi que des spécialistes des pathologies liées au Papilloma Virus Humain. Il faut savoir que 900 000 naissances vivantes sont enregistrées chaque année en Algérie. Ce chiffre appelle à la mise en place d'une stratégie à long terme pour une meilleure utilisation des différents modes de contraception, a plaidé, hier samedi, le Pr Bouzekrini à l'occasion de cette journée. «Il y a un manque en matière de culture contraceptive en Algérie et ce, malgré les efforts du ministère de la Santé», a ajouté le chef de service de gynécologie obstétrique de l'hôpital Nafissa-Hamoudi à Alger. Pour preuve, «65 % des couples algériens optent pour la contraception hormonale orale, soit seul 5% des femmes mariées utilisent le stérilet», déplore le président de la Safec. Ce retard s'explique par le fait que «beaucoup de gynécologues ne sont pas formés pour la pose de cet instrument», précise-t-il tout en insistant sur l'importance de l'espacement des naissances aussi bien pour «le bien être des mères, de plus en plus actives, que des enfants». C'est dans cette perspective, que «de nouveaux médicaments vont venir très bientôt renforcer les modes contraceptifs existants», annonce le Pr Bouzekrini qui tient à rappeler néanmoins que certains produits contraceptifs attendent toujours l'aval de la tutelle pour leur commercialisation. Il évoque à ce titre, la contraception d'urgence un nouveau mode qui peut constituer «une solution très pratique pour les victimes de viol. «Qui fait partie des produits inscrits dans la nomenclature remise au ministère de la Santé», dit-il. L'autre thème qui a retenu l'intention des participants est l'infertilité où plusieurs exposés sur les protocoles de stimulation ovarienne dans le cadre de la procréation médicalement assistée ont été présentés. Nous apprenons ainsi que 8% des couples stériles tentent une procréation assistée. Les techniques utilisées en Algérie pour traiter cette catégorie «a permis a de nombreux couples de devenir parents», assure le Pr Bouzekrini déplorant l'absence de centres publics à même de prendre en charge ces cas. «Il est vrai que les médicaments qui entrent dans le traitement de la stérilité sont remboursables. Mais, les actes ne sont dispensés que dans des cliniques privées et coûtent très chers», rappelle-t-il. Le cancer du col est apparu, par ailleurs, comme une des principales préoccupations de l'assistance qui lui a consacré tout un débat.Il s'agit essentiellement des problèmes inhérents à cette maladie dont le dépistage précoce et la vaccination. Ils étaient nombreux à appeler les autorités à faire bénéficier nos jeunes filles de la vaccination contre le cancer du col à l'instar des 164 pays dans le monde.