Résumé de la 1re partie - Abderrezak est sur le point de marier son fils, un jeune médecin. La future belle-mère a imposé une condition insolite : le cortège nuptial devra se composer de 40 voitures. Si Youcef avait envie de se cogner la tête contre les murs. — Maudis Satan, femme ! Où vois-tu de l'humiliation ? L'important est que notre fille soit heureuse. Le nombre de voitures n'a aucune importance. — Ecoute, Youcef ! Je sais ce que je fais ! Naïma, c'est ma fille et ce médecin l'aime à la folie. Je peux exiger tout ce que je veux et je l'obtiendrai. Tu oublies que ce garçon est fils unique aussi ? Ses parents céderont devant tout ce que nous leur demanderons. Le quinquagénaire regarde sa femme, soupire de dégoût et quitte le salon en marmonnant. Le jour du mariage de Naïma, sa mère regarde par le balcon et compte le nombre de voitures composant le cortège. Il n'y en avait que trente ! Elle va trouver son mari et lui dit : — Il n'est pas question qu'ils prennent notre fille ! Ils n'y a que trente voitures. Sa sœur aînée la réprimande : — Maudis Satan, Mériem ! Ils n'y a que trente voitures mais tu as vu comme elles sont belles ? On dirait un cortège royal. Mais la mère ne veut rien savoir. Elle exige en aparté au beau-père de sa fille de se procurer dix autres voitures. — D'accord madame ! répond Abderrezak. Il sera fait selon vos désirs. Abderrezak, hors de lui en réalité, loue les services de dix chauffeurs clandestins et demande à celui qui conduisait le 4x4 de la mariée de faire le tour de la ville et de revenir au point de départ. Quelques minutes plus tard, lorsque le cortège s'arrête devant l'immeuble où elle a toujours habité, la mariée regarde autour d'elle et demande : — Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi sommes-nous revenus ? Celui qui devait être son beau père – ou plutôt qui avait failli l'être – lui ouvrit la portière et lui lance d'une voix calme alors qu'en réalité il est sur le point d'exploser tant le comportement de la mère de la mariée l'a scandalisé. — Ma fille, ton mektoub n'est pas avec mon fils et notre famille. Ta mère a un sale caractère et elle risque de nous empoisonner la vie. Dis-lui que tu es m'talqa ! Imaginez l'humiliation de Mériem dont la fille est peut-être la seule au monde à divorcer avant même de... se marier !