Préparation - A quelques heures du match face au Rwanda, le coach national ne veut rien laisser au hasard afin d'avoir sous la main une équipe fin prête. Après avoir réussi l'essentiel au Bénin, les Verts seront dans l'obligation de rééditer cela, demain, face au Rwanda. Une rencontre «piège» selon les avis unanimes des spécialistes, d'autant plus que les Amavubi joueront sans pression, eux qui ont perdu toutes chances d'assurer une qualification pour les barrages qualificatifs pour le Mondial brésilien. Halilhodzic affirme que cette équipe rwandaise pratique un football très généreux, avec des jeunes qui s'acharnent dans la récupération du ballon et peuvent parfois faire preuve de naïveté. «Ce sera donc un match encore plus difficile que celui disputé contre le Bénin. Et c'est un challenge pour mes joueurs. L'équipe d'Algérie n'a jamais gagné deux fois de suite à l'extérieur», a-t-il déclaré dans une interview accordée à RFI. Et d'ajouter : «Si nous l'emportons, nous aurons fait un grand pas vers la qualification pour ce Mondial. J'ai visionné le dernier match du Rwanda contre le Mali et je peux dire qu'ils ont largement mérité ce nul. Même avec une expulsion à trente minutes de la fin, le Mali, qui a dominé, n'a pas réussi à les faire plier. Lors de notre précédente rencontre, nous les avions battus et j'ai entendu dire qu'ils avaient du mal à accepter cette défaite». Le Bosnien croit dur comme fer en les capacités des siens de passer l'écueil rwandais, mais il reste toutefois prudent, en affirmant que rien n'est gagné d'avance. «Je crois que l'Algérie, c'est l'un des projets les plus difficiles de ma carrière d'entraîneur et je suis investi à fond. Faire plaisir aux supporters de l'équipe algérienne, des gens passionnés de football et qui soutiennent à fond leur équipe, me rendrait très heureux. Je ne dis pas que cela ne me flatterait pas d'être populaire en Algérie, mais je ne suis pas venu pour ça. Ce qui m'a amené à continuer avec l'Algérie, même après cet échec à la CAN, c'est la confiance renouvelée des supporters algériens, mais aussi leur respect à mon égard», dit-il, en ajoutant qu'il a une obligation morale vis-à-vis de ces gens qu'il ne doit pas décevoir. Il a rappelé dans son interview, une nouvelle fois, son expérience en Côte d'Ivoire, lorsqu'il est parvenu à qualifier l'équipe pour la phase finale du Mondial sans pour autant pouvoir y aller, et c'est pour cette raison, justement, qu'il a accepté de relever le défi avec l'Algérie. L'arbitrage Une appréhension nommée Yacouba L'appréhension des Verts est sans le moindre doute, l'arbitrage. L'arbitre désigné pour diriger la partie, en l'occurrence le Guinéen Keita Yacouba, a, semble-t-il, une dent contre les Algériens. Tout le monde se rappelle encore de la dernière confrontation entre l'Algérie et le Rwanda en 2009 à Blida, dans les éliminatoires du Mondial-2010, et du but limpide qu'il avait refusé à l'EN et à son capitaine Antar Yahia. Le ballon avait franchi largement la ligne des buts, mais M. Yacouba n'avait pas bronché. Si ce but avait été comptabilisé, les Verts auraient évité le fameux et inoubliable match barrage face à l'Egypte à Oum Dourman et assuré la qualification au Mondial sud-africain en terre égyptienne, à la faveur d'un meilleur goal-average. Cet arbitre guinéen a récidivé dernièrement à Tunis en privant la JSMB d'une qualification historique à la phase des poules de la Ligue des champions d'Afrique. Il a, en effet, refusé un penalty indiscutable à la JSMB après le fauchage de Mohamed Derrag dans la surface de réparation par un défenseur de l'Espérance, qui était en position de dernier défenseur et qui méritait une expulsion conformément à la réglementation. Beaucoup craignent un nouveau coup fourré et une autre mauvaise surprise de la part de cet arbitre demain à Kigali. Les camarades de Bougherra ne doivent pas perdre leur self-control et leur concentration sur le terrain, le cas échéant. Le danger Uzamukunda prévient les Verts C'est une équipe rwandaise sereine qui affrontera l'Algérie demain, même si elle est déjà hors course. Pour l'attaquant vedette des Amavubi, Uzamukunda Elias, son équipe n'a rien à perdre demain, mais tout à gagner. «L'Algérie doit savoir que nous n'avons rien à perdre et que nous sommes en train de préparer notre avenir avec le championnat d'Afrique des nations que notre pays abritera en 2017», a déclaré Uzamukunda. Il ajoutera en ce qui concerne le dernier résultat arraché du Mali : «On fait un bon début de match, on les a cherchés haut, on a joué beaucoup dans leur camp puis on perd un joueur. Dans l'ensemble on a fait une bonne première période puis une deuxième période un peu compliquée avec une équipe malienne qui a commencé à jouer. On a inscrit un joli but mais on n'a pas su garder cette avance. C'est dommage, il faut continuer comme ça, ça va payer». L'intérêt L'Udinese ne désespère pas pour Ghoulam Se trouvant avec les Verts à Kigali, l'arrière latéral gauche, Fouzi Ghoulam, est sur les tablettes de plusieurs équipes européennes. Et même s'il avait déclaré récemment qu'il est partant pour une autre saison à l'AS Saint-Etienne, il n'en demeure pas moins qu'il est encore dans le calepin de certaines équipes. La dernière en date, qui a relancé sa piste, est l'Udinese, qui va notamment enregistrer le départ de Mehdi Benatia, et qui lui cherche un remplaçant. Le joueur, convoité aussi par La Sampdoria Gênes, ne veut pas encore se prononcer, et veut d'abord se consacrer à l'équipe nationale.