Coup d'envoi - La 6e édition du Féliv Tipaza s'est ouverte samedi après-midi et ce, jusqu'au 22 du mois en cours. En présence du commissaire du festival, Azzedine Guerfi, des écrivains de renom tels que Maïssa Bey et bien évidemment un grand nombre de jeunes et d'enfants dont ceux des colonies de vacances, le commissaire du Festival a souligné l'importance de cette rencontre culturelle d'envergure mondiale. Celle-ci permettra, au public algérien, de profiter de moments de culture et des activités culturelles, littéraires et artistiques au profit des grands et des petits. Il a loué l'initiative portant des activités prévues en partenariat avec le Métro d'Alger à travers une série de manifestations intitulées «Algérie 50 ans de littérature» dans les stations les plus fréquentées de la capitale. Le directeur de la culture de la wilaya de Tipaza, M. Zebda, a longuement parlé de l'importance du livre et des établissements culturels dont des bibliothèques pour lesquelles l'Etat a déboursé des sommes importantes pour leur réalisation. Il a cependant saisi cette occasion pour exprimer son regret quant au manque d'affluence dans les bibliothèques. «Nous remarquons que s'il existe une affluence, ce n'est pas par amour pour la lecture, mais tout simplement pour faire des exposés (étudiants, lycéens, collégiens ou écoliers). Notre objectif à travers notre tutelle est de permettre au livre de retrouver sa place.» Pour sa part, la directrice de la bibliothèque urbaine de Tipaza, Sâadia Sebbah, se félicite d'abriter une festivité d'une telle envergure pendant une semaine au profit de la jeunesse et de l'enfance. «C'est une excellente occasion d'attirer plus d'enfants et de jeunes vers notre bibliothèque et les rapprocher de nos écrivains locaux et étrangers.» Ce festival s'articulera sur plusieurs ateliers pédagogiques et ludiques, des expositions-ventes de livres et expositions photos. Mais d'une manière globale, le programme prévu est riche et varié, selon Karim, le chargé de communication. En effet, à la Bibliothèque principale de Tipaza, l'atelier de dessin sera encadré par l'artiste Ismail Metmati et Mohamed Djoua. Les ateliers de création, de travaux manuels et de récupération, seront chapeautés par Belkebir Samia et Cheffa Faïza. Abdelli Leila, pour sa part, se chargera de raconter des contes «un livre qui parle». Elle sera secondée par l'espace «le temps d'une Histoire» qui sera raconté par Iftini Lilia. Selon Karim, un autre programme visera la jeunesse à travers des spectacles comme El-bourtoukala, par l'Association Tadj el-Founoun. Le théâtre pour enfants aura sa part avec La souris sur le gâteau, Le chapiteau d'Afrique, Le petit théâtre et l'orange. Un autre programme sera tenu à la maison de la culture Dr Ahmed-Aroua de Koléa chaque soir du 17 au 21 juin avec les troupes Triana d'Alger, J'maoui Africa et Tifawin. Ainsi donc, Tipaza recevra à la villa Angelvy, du 18 au 21 du même mois, des auteurs algériens et étrangers de renommée mondiale tels que Abderrahmane Ouabri, Habib Ayoub, Hacene Daoud, Mohamed Sari, Rachida Khouazem, Djaouida Hamirane et l'Américain Douglas Kennedy et d'autres auteurs algériens. Littérature algérienne au féminin En plus du livret intitulé Littérature algérienne au féminin : éclats de voix, édité en l'honneur de la défunte Yamina Mechakra, le festival compte cette année des biographies et des bibliographies de 10 écrivaines. Il s'agit de Maïssa Bey, Malika Mokaddem, Zehour Ounissi, Ahlem Mostaghanemi, Taos Amrouche, Myriam Ben, Assia Djebbar, Zoulikha Saoudi, Yamina Mechakra et Djamila Zenir. C'est ce que nous a appris en marge du festival, l'écrivain Mohamed Sari, membre du comité d'organisation.