Mali / blocage - Le pouvoir malien et les rebelles touareg occupant Kidal, dans le nord du Mali, ne se sont pas entendus, hier, dimanche, sur le nouveau projet d'accord mis au point en vue de la présidentielle en juillet, comme l'espéraient pourtant les médiateurs. La réunion, durant laquelle le chef de la diplomatie burkinabè, Djibrill Bassolé, escomptait que le projet fut approuvé par les délégations de chaque camp présentes à Ouagadougou, a été rapidement levée et aucune annonce officielle n'a été faite. Selon des sources diplomatiques, les autorités de Bamako ont «rejeté» le document de «consensus» sur le retour des forces armées maliennes à Kidal, texte élaboré la veille par des délégués militaires de chaque camp et intégré au «projet d'accord final» soumis dimanche aux parties. Liban / tuerie - Trois Libanais chiites et un Turc ont été tués par balle hier dimanche au Liban, dans l'est frontalier de la Syrie, selon un responsable des services de sécurité, dans un contexte de tensions confessionnelles exacerbées par le conflit syrien. «Des hommes armés ont tué par balles deux membres du clan Jaafar, un membre du clan Amhaz et un Turc alors qu'ils faisaient de la contrebande de mazout» dans la région de Qaa, a indiqué ce responsable sous le couvert de l'anonymat. Les deux familles chiites, Jaafar et Amhaz, comptent parmi les clans les plus influents de la Békaa. Quant au ressortissant turc, dont la mère est libanaise, il habitait dans la région, a précisé le responsable. «Ils sont tombés dans une embuscade», a-t-il ajouté sans avancer de motifs. L'incident s'est déroulé dans une zone agricole de Qaa, habitée et exploitée par des sunnites, et connue pour être un passage de contrebandiers. Koweït / Dissolution du parlement - La Cour constitutionnelle du Koweït a invalidé hier dimanche les dernières élections législatives, qui avaient été boycottées par l'opposition, et dissous le Parlement, tout en approuvant une réforme du mode de scrutin vivement contestée par les opposants. Le président de la Cour, Youssef al-Matawa, a annoncé cette décision qui n'est pas susceptible d'appel au terme d'une audience de plusieurs heures. C'est la deuxième fois que le Parlement est dissous en un an. En juin 2012, la Cour avait dissous la chambre, alors dominée par l'opposition, pour vices de forme. L'actuelle chambre est dominée par les partisans du gouvernement, l'opposition ayant boycotté les élections de décembre pour dénoncer la réforme électorale. Egypte / Nomination - Le président égyptien Mohamed Morsi a remplacé 17 des 27 gouverneurs du pays, nommant selon la presse locale plusieurs membres des Frères musulmans dont il est issu, des militaires et un responsable d'un groupe islamiste radical. Dans un décret rendu public hier dans la soirée, la présidence a indiqué que les nouveaux gouverneurs prêteraient serment aujourd'hui. Selon le quotidien indépendant Al-Masri Al-Yom, sept des nouveaux gouverneurs sont membres des Frères musulmans et six sont des militaires. Ce quotidien estime que ces nouvelles nominations sont le signe d'une "poursuite de la « frérisation" de l'Etat et un "défi" à la manifestation prévue à la fin du mois par la campagne Tamarrod (rébellion, en arabe). Tamarrod affirme avoir réuni plusieurs millions de signatures en faveur d'une présidentielle anticipée et appelle à manifester devant le palais présidentiel le 30 juin, date qui marquera le premier anniversaire de l'investiture de M. Morsi.