Précarité Cette commune enregistre près de 1 225 bidonvilles. Un chiffre qui a doublé en quatre ans, puisqu?en 2000, pas moins de 607 baraques ont été recensées. Une situation à laquelle la mairie tente de faire face avec les moyens du bord. Dans ce cadre, les autorités locales tentent d?absorber l?habitat précaire en souhaitant lancer, dans les prochaines années, un projet de logements participatifs destiné à la population pauvre, et ce, avec la coordination de nombreuses structures étatiques. Le programme est encore à l?étude. «L?acquéreur paiera une somme symbolique, le reste sera pris en charge par l?État», a indiqué le P/APC, M. Benslimane Daoud. Ce dernier a précisé dans ce sens que la mairie dispose d?un budget suffisant pour prendre en charge les besoins de la population, mais que 80% du revenu alloué, soit 25 milliards de dinars sont dévorés par les travaux de réalisation de la nouvelle ville à Oued Belili. Un projet qui date de 1985 et qui n?est pourtant réalisé qu?à 30%. «Un tel projet devrait bénéficier d?un budget d?État. C?est une difficulté énorme qui paralyse l?entreprise et empêche toute démarche de développement. Toutes les autorités ont été saisies à ce sujet, certaines nous ont même promis de régler ce problème. Nous attendons». Outre le logement, la question de l?embauche de la main-d??uvre locale par les grandes sociétés constitue également une «crise» pour les 20% de chômeurs qui ne trouvent toujours pas de poste permanent dans les sociétés alentour, car celles-ci préfèrent recruter une main-d??uvre venant d?autres wilayas, particulièrement de la capitale. Evoquant ce problème, le P/APC a déclaré qu?une campagne de sensibilisation est actuellement menée auprès de ces entreprises pour les inciter à passer, avant tout recrutement, par l?agence de l?emploi dont les travaux sont notamment pris en charge par l?APC. Un autre facteur qui bloque le budget de la commune. «Le phénomène est complexe. C?est une main-d??uvre non qualifiée, donc il est difficile de l?absorber entièrement. Ces entreprises ont aussi besoin de cadres, de techniciens?». Actuellement, la région compte près de 3 000 chômeurs sur une population active estimée à plus de 8 000 travailleurs. Il est à noter que ce problème sera discuté et posé lors de la session ordinaire de l?APW, prévue le 6 juin prochain.