Le ramassage d'ordures a été suspendu par Netcom durant plus d'une semaine dans la commune de Bourouba. Dans le chef-lieu, à proximité des bidonvilles ou agglomérations urbaines, les détritus continuent de former l'arrière-plan des cités d'habitation. Bourouba, commune à forte densité populaire, s'est transformée, en l'espace de quelques jours, en un dépotoir à ciel ouvert. « Netcom n'est pas passé durant 8 jours. On ne peut rien pour remédier à cette situation, les moyens de la commune sont limités », regrette le P/APC, Zohir Maâtouk. « Durant cette période, nous avons mobilisé les trois camions de la commune, mais nos efforts se sont avérés vains face au volume important de déchets ménagers générés quotidiennement », a-t-il révélé. L'autorité locale a saisi officiellement le wali délégué d'El Harrach en date du 17 février dernier, le lendemain, « les agents de Netcom ont repris du service », indique le maire. Cependant, il tient à assurer qu'il ne s'agit pas de la première fois que les services de ramassage boudent la commune de Bourouba. « D'autres requêtes ont été d'ailleurs adressées à la daïra », souligne notre interlocuteur. Aussi, le premier magistrat de la commune dénonce la qualité de la collecte effectuée et les moyens mobilisés par Netcom, jugés en deçà des besoins de plus en plus importants exprimés. Outre l'anarchie des ordures, Bourouba croule également sous le poids des bidonvilles. Quelque 1300 baraques ont été enregistrées lors du dernier recensement. Un nombre tellement important que leur éradication risque de durer éternellement. Pour limiter le mal, la nouvelle équipe à la tête de l'APC s'est montrée intransigeante quant à la construction de nouvelles baraques. « Nous appliquons à la lettre les instructions de la wilaya », dira M. Maâtouk. Selon lui, la semaine dernière, « 15 nouvelles baraques ont été démolies ». Concernant les sites existants, il fera savoir qu'ils sont dotés d'un minimum de commodités, raccordement aux réseaux d'AEP et d'électricité, mais le relogement « dépasse les moyens de la commune », précise-t-il, ajoutant que c'est aux hautes autorités du pays qu'incombe cette mission. Malgré la crise du logement qui frappe de plein fouet cette commune, l'une des plus pauvres d'Alger, les programmes de logements sociaux restent insuffisants. Depuis le début du mandat actuel, aucun quota n'a été alloué à Bourouba. En attendant, des rumeurs, faisant croire que cette commune bénéficiera prochainement de 200 à 230 unités, circulent et font rêver des milliers de postulants.