Clôture - La 6e édition du Festival international de la littérature et de la Jeunesse (Féliv) lancé le 15 juin dernier a pris fin, samedi, à Tipaza. «Nous avons vécu une semaine riche à travers plusieurs ateliers ayant attiré un nombre important d'enfants quotidiennement. Ils ont pu vivre une ambiance inhabituelle entre les spectacles et des ateliers ludiques et pédagogiques dont les ateliers contes et livres», nous dit Saâdia Sebbah, la directrice de la bibliothèque urbaine de lecture de la ville de Tipaza. Ce festival, selon cette responsable, a permis de rapprocher davantage les enfants du livre et des bibliothécaires. La chargée de la lecture des contes, Lilia Iftini Azzi, affirme : «A notre grande surprise les adultes sont venus en masse avec leurs enfants et ont suivi et même demandé plus de contes. Au niveau de notre bibliothèque, toute activité au profit de l'enfant est obligatoirement basée sur le livre», rappelant que les ateliers de dessin et de contes existent déjà à la bibliothèque de Tipaza. «Ce festival nous a permis de les faire connaître. Ils sont animés bénévolement par l'artiste peintre Djamila Ababssia pour l'atelier de dessin et Leïla Abdelli pour le ‘'livre vous parle''». Lilia, la conteuse, invite les parents à encourager leurs enfants à lire. «La recherche sur la Toile est bonne. Mais elle n'est pas aussi fiable que le livre.» Le responsable de l'atelier des arts plastiques, l'artiste peintre Mohamed Djoua, a fait un grand travail d'expression picturale avec les enfants qui se sont librement exprimés. «Parmi les dessins aux couleurs multiples des enfants, on note des scènes de cris d‘enfants contre la violence et le kidnapping à l'exemple de cette fillette qui a dessiné une méchante aux cheveux jaunes, toute vêtue de rouge voulant kidnapper une fillette habillée de bleu tenant une lettre et qui tentait de cueillir une pomme tout en criant : ‘'Sauvez-moi, sauvez-moi, svp !''». Ainsi donc des ateliers collectifs ont permis aux enfants de mieux s'extérioriser, sachant que certains d'entre eux sont timides. Djoua qui recevait dans son atelier une trentaine d'enfants durant une heure, constate que les enfants ont énormément besoin de s'exprimer. «On voudrait que de tels ateliers soient créés à l'avenir au profit des enfants dans l'expression picturale libre, le collage, les travaux manuels et autres afin de donner plus de chance à l'enfant d'extérioriser ses blocages, d'exprimer ses soucis, son enthousiasme...On doit savoir que les arts plastiques en général permettent la construction du ‘'soi''». L'animatrice Faïza Chafa de l'atelier de travaux manuels et de récupération était en train de coudre un livre pour enfants en tissus multicolores, montrant ainsi aux enfants et aux mères, comment créer un livre à partir de morceaux de tissus récupérés ainsi que le collage d'objets faits à la main.