Volonté - Les pays du champ ont exprimé hier leur détermination à poursuivre la lutte contre le terrorisme et le crime transnational organisé dans la région du Sahel. «La situation au Mali est en voie de stabilisation. Ce pays s'est redéployé, son intégrité territoriale n'est plus l'objet de menaces et son retour à l'ordre constitutionnel est en voie de parachèvement, mais les défis restent grands aussi bien pour le Mali que pour toute la région». C'est la déclaration faite hier à Alger par le ministre des Affaires étrangères à l'ouverture des travaux de la réunion ministérielle des pays du champ (Algérie, Mali, Mauritanie et Niger) pour faire le point sur la situation dans la région et notamment au Mali. Mourad Medelci a ajouté que «la vulnérabilité et les menaces persistent alors que d'autres apparaissent», appelant à évaluer cette situation, avant de relever «l'importance cruciale» de la concertation entre les pays du champ afin de prévenir tout mouvement d'armes et de groupes terroristes dans la région. «Les groupes terroristes ne doivent plus trouver dans notre région les conditions propices qui leur permettent de s'organiser et menacer les populations et les Etats», a insisté Mourad Medelci, appelant les pays de la région à renforcer leur solidarité pour faire face à ces menaces et afin de faire de l'espace sahélien «un havre de paix et de sécurité». Le chef de la diplomatie algérienne a également affirmé que la solidarité avec le Mali était «un devoir» et que les pays du champ «continueront à le soutenir jusqu'à la stabilisation définitive de ce pays et de la restauration entière de la sécurité dans la région». Dans une déclaration finale, les ministres des quatre pays ont mis l'accent sur la «question cruciale» de la surveillance et de la sécurisation des frontières, pour prévenir tout mouvement d'armes ou de groupes terroristes, et éviter que ces derniers ne trouvent refuge dans une autre région. Ils ont encouragé le Comité d'état-major opérationnel conjoint (Cemoc) et l'Unité fusion et liaison (UFL) à continuer leurs efforts pour une «meilleure» coordination dans la lutte contre les groupes terroristes et les groupes du crime transnational organisé, y compris les trafics de drogues. Les ministres ont aussi encouragé les institutions compétentes de leurs pays à accroître leur coopération et entraide, notamment dans les secteurs de «la justice, des douanes, de la police des frontières, de la lutte contre le blanchiment d'argent, le crime organisé, le trafic de drogues, de stupéfiants et d'êtres humains». Ils ont souligné que les efforts des pays de la région «requièrent l'appui de la communauté internationale dans le cadre des stratégies pertinentes de l'Union africaine et des Nations unies», estimant que les différentes stratégies pour la région du Sahel ont «vocation à se compléter et à créer une synergie pour la sécurité et le développement».