Le terrorisme et le crime transnational est au centre d'une réunion ministérielle devant regrouper demain dans la capitale nigérienne Niamey des représentants des cinq pays du Sahel, à savoir l'Algérie, la Mauritanie, le Niger, la Libye et le Mali. La délégation algérienne sera conduite par Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, nous apprend un communiqué du ministère des Affaires étrangères rendu public hier. «La réunion examinera la situation qui prévaut dans la région au plan sécuritaire, notamment dans la lutte contre le terrorisme et le crime transnational organisé, à la lumière des réunions de l'Unité fusion liaison (UFL) et du Comité d'état-major opérationnel conjoint (Cemoc)», précise le même document. Dans ce dernier l'on souligne aussi que «la situation au Mali, en relation avec les derniers développements, figure également à l'ordre du jour de la réunion. Cette énième concertation des pays du champ intervient quelques jours seulement après la publication par le département d'Etat américain de son rapport 2011 sur le terrorisme dans le monde. Un document où il est clairement dit que la présence de l'organisation terroriste Al-Qaïda du Maghreb Islamique (Aqmi) dans la région du Sahel demeure une menace de sécurité importante, «principalement dans les vastes régions désertiques du Sud, proches des pays frontaliers du sud algérien». Ceci dit, la réunion prévue demain dans la capitale du Niger vise essentiellement à définir un plan d'action dont l'objectif recherché est de resserrer davantage l'étau sur les groupes terroristes sévissant dans la région du Sahel et ce, tout en mettant en place une stratégie de lutte efficace contre les multiples réseaux criminels de trafic en tous genres et opérant en grand nombre au sein de cette même région. De leur côté, les pays du champ, conscients de cette réalité, ont déjà pris un ensemble de mesures et mis en place des mécanismes, pour empêcher les activités terroristes et de, surcroît, la menace d'Aqmi de prendre de l'ampleur. Le dernier rapport du département d'Etat américain précise à ce propos que pour leur part les services de sécurité algériens sont parvenus, l'année écoulée, à déjouer des tentatives répétées des groupes Aqmi qui voulait acheminer des armes de la Libye vers le nord du Mali. C'est dans cette partie du Sahel que la situation sécuritaire est des plus détériorées. Le nord du Mali où pullulent, outre les terroristes d'Aqmi, ceux du Mujao, ainsi qu'une armée de trafiquants, est en passe de devenir un véritable bourbier menaçant la stabilité de toute la région. Les responsables des pays du champ qui se réuniront demain au Niger sont interpellés et doivent trouver une solution en urgence à cette situation menaçante.