Tension - Pendant que le Premier ministre s'efforce à constituer un gouvernement de transition, des poursuites judiciaires ont été déclenchées dans les milieux islamistes. Hazem Beblawi, a déclaré, aujourd'hui, qu'il n'exclurait pas une participation de certains Frères musulmans dans le gouvernement de transition qu'il est en train de former, à condition qu'ils soient dûment qualifiés pour le poste. «Je ne me préoccupe pas de l'appartenance politique», a-t-il déclaré. Si «quelqu'un est proposé par le Parti de la liberté et de la justice (PLJ, bras politique de la confrérie) et que cette personne est qualifiée pour le poste», sa nomination pourra être envisagée, a-t-il ajouté. «J'ai deux critères pour le prochain gouvernement. L'efficacité et la crédibilité», a-t-il poursuivi. Les Frères musulmans avaient rejeté, hier, mercredi, une offre de participer au gouvernement, faisant valoir qu'ils ne «pactisent pas avec des putschistes», en référence à l'armée qui a déposé le 3 juillet le président islamiste, Mohamed Morsi, élu en juin 2012. C'est ainsi, que le nouveau Premier ministre égyptien, Hazem Beblawi, va s'efforcer, ce jeudi, de former un gouvernement de transition, une tâche ardue dans le climat de défiance accrue chez les islamistes par le mandat d'arrêt lancé contre le Guide suprême des Frères musulmans. Ainsi, la justice égyptienne a ordonné, hier , mercredi, l'arrestation de Mohamed Badie, le Guide suprême de la confrérie, et d'autres hauts responsables de cette formation, pour incitation à la violence après les heurts qui ont fait 53 morts et 480 blessés, lundi dernier, devant le siège de la Garde républicaine au Caire. M. Badie était déjà sous le coup d'un autre mandat d'arrêt. Son arrestation ajoute à la tension prévalant depuis l'éviction il y a une semaine du président islamiste Mohamed Morsi, lequel se trouve «en lieu sûr» selon les autorités. D'après des sources judiciaires, 200 personnes - parmi les 650 interrogées pour avoir voulu forcer l'entrée du site militaire - ont par ailleurs été inculpées, hier, mercredi, notamment pour «meurtre». Durant cette même journée, des hommes armés ont ouvert le feu contre le véhicule d'un haut responsable militaire dans la péninsule du Sinaï (nord-est), région en proie à des troubles récurrents, a indiqué le porte-parole de l'armée égyptienne. La voiture de ce haut gradé s'est trouvée «sous un feu nourri, ce qui a ensuite entraîné des échanges de tirs entre des forces de sécurité et des éléments terroristes», a déclaré ce porte-parole. Le militaire est sorti indemne de l'incident, qui s'est produit dans la zone de Cheikh Zouwayed, près de la frontière avec le territoire palestinien de Gaza, ont précisé des sources de sécurité.