Attente L?avant-centre de charme de l?ASO a épaté nombre d?entraîneurs et de dirigeants, mais sa situation envers son club a fait se rétracter les demandeurs. InfoSoir : Confirmez-vous les contacts avec de grands clubs ? Madjid Tahraoui : Je vous étonnerais si je vous disais que je ne suis au courant de rien. Je ne fais que lire dans la presse des informations me concernant. Jusqu?à ce jour, personne ne m?a contacté officiellement. Ce ne sont que des rumeurs. Je pense que tout le monde sait que je suis encore sous contrat et que les contacts sont sûrement à un autre niveau. Le président ne m?en a jamais fait écho et c?est normal, car mon destin est entre ses mains. Pourtant, votre parcours a été édifiant cette saison? Je n?ai fait que mon devoir et j?en suis ravi, car, contrairement à la saison précédente où j?ai souffert de blessures, cette année, j?ai joué 31 matches, ce qui n?est pas rien. J?ai marqué de jolis buts parfois décisifs. Sur le plan personnel, je suis comblé, pourvu que ça dure. Khalef n?a pas tari d?éloges sur vous? C?est un grand honneur qu?un spécialiste du football parle de moi de cette façon. Ça me flatte et me pousse à travailler davantage, c?est une consécration sur le plan moral. Madjid, n?êtes-vous pas tenté de changer d?air ? Bien sûr que oui. Pour progresser, il faut voir grand, mais je ne fais qu?attendre l?occasion pour un meilleur saut. Car si rien n?arrive cette saison, ce n?est pas la fin du monde, je vous donne rendez-vous à une autre saison et d?ici à là je serai mieux préparé pour l?aventure, donc plus aguerri. Quel bilan faites-vous de votre parcours à l?ASO ? Au début, on avait une volonté de fer dans l?idée de confirmer une certaine solidarité, même si la préparation a été perturbée par ce mouvement de grève. Puis vint l?éternel problème financier qui a bloqué la bonne marche du club et sapé le moral des joueurs. Les blessures, les suspensions, les départs de joueurs et la pression du public qui voulait toujours plus ont fait que l?on ne pouvait supporter tout cela à la fois, même si à la fin on a montré de belles choses avec à la clé des victoires face aux gros calibres. Les finances, est-ce toujours le grand point d?interrogation ? N?importe quel joueur ne peut tenir longtemps sans une motivation pécuniaire. A l?ASO, un petit club sans ressources, on s?est sacrifié pour notre cher public. Jusqu?à présent, on n?a pas encore été totalement réglé, mais notre confiance est toujours là vis-à-vis du président qui a promis de nous régulariser à la reprise. A vous entendre, on dirait que votre carrière est bien «dirigée»... Je suis toujours les conseils de mon père, un ancien joueur de l?ASO. Etant encore jeune, je suis obligé d?écouter et d?être réceptif. La presse ne vous gêne-t-elle pas ? Aucunement, si elle est objective. Et puis, elle a ses hauts et ses bas. Il y a des journaux qui m?ont fait mal un certain temps par leurs critiques trop virulentes. Heureusement que j?ai tenu le coup, car j?ai toujours été serein c?est mon tempérament. Donc, à l?ASO pour une autre saison? Le mektoub décidera. On ne sait jamais d?ici à la reprise, on verra.