Décision - Le département de Rachid Harraoubia a affirmé son «entière disponibilité» à prendre en charge les candidats qui seraient admis après examen des recours. C'est ce qu'a annoncé hier lundi le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique qui s'est dit prêt à prendre en charge les élèves admis après examen par la commission ministérielle neutre des recours introduits par ces derniers. Et ce, suite à leur exclusion pour fraude aux épreuves du baccalauréat, session juin 2013. Ces éventuels bacheliers «seront pris en charge dès réception d'une correspondance du ministère de l'Education nationale», à l'instar de tous les nouveaux bacheliers dont le nombre s'élève à 195 000, a-t-il ajouté précisant que les candidats concernés «s'inscriront normalement, mais pas en ligne, vu le facteur temps». Le ministre de l'Education nationale, Baba Ahmed n'avait pas écarté, de manière explicite, l'éventuelle admission de certains candidats après examen des recours introduits auprès de la commission ministérielle chargée d'examiner les dossiers des élèves impliqués dans les cas de fraude aux épreuves du baccalauréat relevés dans certains centres d'examens au niveau de six wilayas. En effet, le ministre aurait maintenu, indirectement, la possibilité pour certains candidats exclus d'obtenir leur diplôme, sachant que 3 180 candidats sont concernés. Composée d'enseignants, de directeurs, d'inspecteurs et de pédagogues, la commission a achevé l'examen des recours «au cas par cas» en tenant compte des fiches de synthèse des candidats exclus. La commission devra soumettre sous peu les résultats au ministre de l'Education nationale. La commission ministérielle installée au siège du ministère de l'Education nationale pour l'examen des dossiers de recours a commencé tout d'abord par convoquer les présidents des centres d'examens où les cas de fraude ont été confirmés, ensuite les surveillants, puis les correcteurs, dans le but d'écouter leurs témoignages et d'accueillir leurs rapports. Les résultats du travail de la commission seront soumis au ministre de l'Education qui avait évoqué récemment dans une déclaration «la possibilité d'alléger les sanctions arrêtées par les comités de délibérations de l'Office national des examens et concours (ONEC) à l'encontre de 3 180 candidats». Il faut savoir qu'en vertu de la loi régissant l'examen du baccalauréat, la sanction est de 10 ans d'exclusion pour les candidats libres et 5 pour les candidats scolarisés. Selon l'ONEC, la tricherie a été confirmée pour 163 classes sur 31 252 classes d'examen.