Dans son édition, d'hier, lundi, le New York Times évoque un pays «infesté par le racisme» au lendemain de l'acquittement de George Zimmerman pour le meurtre du jeune noir Trayvon Martin. Cette affaire «ne peut pas être vue autrement qu'une triste démonstration de l'état des relations entre races dans ce pays», écrivait le New York Times. George Zimmerman, 29 ans, a été innocenté, samedi dernier, du meurtre de Trayvon Martin, un adolescent noir de 17 ans que ce vigile de quartier avait tué en février 2012 en Floride au sud-est des Etats-Unis. Le meurtre du jeune homme, puis le procès de son meurtrier ces derniers jours, ont passionné et divisé l'Amérique, entre partisans du droit de porter des armes et militants antiracistes. Les Etats-Unis, qui ont réélu l'an dernier le premier président noir de leur histoire, se trouvent ainsi à nouveau confrontés aux vieux démons du racisme. Les réactions de la rue, et de nombreux commentaires, hier, lundi, ne retenaient que la question raciale en posant la question, «et si Zimmerman avait été noir ? et Trayvon Martin blanc ?». Le président Obama avait tenté peu après le verdict de calmer le jeu : «Nous sommes un Etat de droit, et un jury a parlé», a-t-il dit, tout en qualifiant la mort de Trayvon Martin de «tragédie, non seulement pour sa famille, non seulement pour une communauté, mais pour l'Amérique».