Un millier de manifestants, selon la police, 3 000 selon les organisateurs, se sont rassemblés hier, samedi, à Washington, pour réclamer «justice» pour Trayvon Martin, un adolescent noir tué par un Blanc en Floride, alors qu'il rentrait tranquillement chez lui non armé. Cette affaire enflamme la communauté noire, une enquête a été ouverte par le ministère de la Justice et le président Barack Obama est intervenu vendredi dernier, lançant : «Si j'avais un fils, il ressemblerait à Trayvon.» «Trayvon est mon fils aussi», pouvait-on lire sur une des pancartes brandies par les manifestants, en majorité noirs, rassemblés à quelques rues de la Maison-Blanche. «Ne perdez pas votre temps avec de la colère jusqu'à ce que nous ayons toute la vérité», a clamé parmi les orateurs Dick Gregory, 80 ans, une figure de la lutte pour les droits civiques. «Nous devons aller jusqu'au fond des choses, avec le FBI», a dit cet ancien acteur à la voix enrouée, avant que les manifestants ne scandent «sans justice, pas de paix». Le 26 février, dernier, alors qu'il rentrait chez lui après avoir acheté des sucreries, Trayvon Martin, 17 ans, a été abattu par George Zimmerman, qui effectuait des rondes de surveillance dans son quartier, dans la banlieue d'Orlando. Zimmerman, d'origine hispanique, avait invoqué la légitime défense.