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Théâtre de Constantine
Grand succès d'«El Arda» (l'invitation)
Publié dans Info Soir le 18 - 07 - 2013

Création - Cette pièce est une adaptation de la célèbre œuvre d'Eugène Ionesco, Le roi se meurt, créée en décembre 1962.
El Arda (l'invitation), dernière création du Théâtre régional de Constantine (TRC), a été très chaleureusement accueillie par les nombreux férus du 4e art qui ont suivi, trois soirées de suite, sa représentation sur la scène du TRC. Mohamed Tayeb Dehimi, qui a adapté cette pièce de la célèbre œuvre d'Eugène Ionesco, Le roi se meurt, créée en décembre 1962, a indiqué dans un entretien à l'APS qu' El Arda raconte, en prenant quelques libertés avec le texte original, l'histoire d'un roi qui vit les derniers moments de sa vie dans un royaume agonisant. Vaincu par l'âge et la maladie, le roi, qui croyait détenir un pouvoir éternel, finit par sombrer pour se réfugier dans les souvenirs et les remords, avant de céder à la résignation. Une équipe de 5 jeunes comédiens interprète une vision très moderne de ce face-à-face entre le vieux roi condamné, qui commençait pourtant à croire à la perpétuation de son pouvoir, et la mort, qui signe la fin d'une puissance illimitée et d'un règne totalitaire, sans partage. Mohamed-Tayeb Dehimi, qui affirme avoir totalement réécrit la pièce originale, a eu recours à l'introduction de la technique des projections puisque la pièce n'est en fait que la manifestation d'un affreux cauchemar d'un roi qui tenait absolument à survivre à la mort. Son réveil est une délivrance d'un mal qui le rongeait, annonçant la fin de la pièce dont le rideau tombe sur une Open-end, ouverte sur toutes les éventualités possibles et imaginables. Les spectateurs laissés (sciemment) sur leur faim, vont bien se demander si le monarque va enfin rompre avec l'injustice, la cupidité, la soif du pouvoir et les pratiques barbares et inhumaines qui assuraient la pérennité de sa puissance, ou persister dans sa malfaisance et sa tyrannie. Le metteur en scène, Fawzi Benbrahim, le scénographe, Moussa Noun, le chorégraphe, Aïssa Chouat, et le musicien, Hacène Laâmamra, ont contribué avec talent, chacun de son côté, à cette pièce théâtrale de 70 minutes, adaptée aux réalités actuelles de la vie quotidienne, selon Dehimi qui fut lui-même comédien durant une longue période au TRC. Le public a longuement ovationné, durant les trois représentations données jeudi, vendredi et samedi derniers, les comédiens Ahmad H'mamas qui a campé El Arch (le trône), rôle principal de cette pièce, le jeune Chaker Boulemdaïs (El Wakef), Samia Tebbouche, Seif El Islam Boukerrou et Nawal Aouag.

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