Folie - La condamnation à la peine capitale des meurtriers de Haroun et Brahim ne semble pas avoir mis un frein au phénomène des enlèvements et assassinats d'enfants. Un acte étranger à notre société. La folie meurtrière contre les enfants refait son apparition, alors que les plaies du crime de Constantine sont encore béantes, un autre fait similaire s'est produit ce week-end à Mostaganem. Nadia Belmokhtar, âgée de deux ans à peine, a été retrouvée morte hier à 9 heures sur le seuil de la porte du domicile parental situé à la rue 2, N° 858 à Tijditt (Kaddous El-Meddah) à Mostaganem. La victime était portée disparue depuis la mi-journée de jeudi. Ce crime odieux a plongé dans l'émoi toute la population de Mostaganem, faisant surgir une immense colère dès l'annonce de l'assassinat de la fillette. «Même au-delà de la wilaya, il y a eu une immense mobilisation pour retrouver vivante la petite Nadia Belmokhtar», nous disent des confrères basés dans la wilaya de Mostaganem. Le père de la défunte, Abdelkader Belmokhtar, que nous avons contacté hier par téléphone, a préféré laisser le soin à l'oncle de la fillette de nous entretenir. A cet effet, M. Touati, nous dit en sanglotant, que «la petite a été enlevée jeudi vers 13 heures» et selon lui, «la victime a été violée puis massacrée». Après la disparition de Nadia, «la famille s'est sérieusement inquiétée. Ne voyant pas son enfant revenir, elle alerte les services de sécurité, qui lui ont demandé d'attendre 24 heures avant le déclenchement de l'opération de recherche, mais il était déjà trop tard, car la fillette a été retrouvée morte à 9 heures du matin devant la porte d'entrée de la maison de ses parents». Selon l'oncle, «l'auteur de ce crime crapuleux a même alerté la famille de l'endroit où le corps de la victime se trouvait en jetant des pierres contre le mur de la maison, après qu'il eut déposé le cadavre de la fillette sur le seuil de la porte. «Nous avons entendu un bruit de pierres jetées contre le mur de la cour de la maison. A sa sortie, le père de la victime a trouvé le corps sans vie de sa petite fille. Paniqué, ce dernier l'emmène immédiatement au service des urgences, croyant que sa petite était encore en vie.» Toujours selon l'oncle de la fillette, «Nadia jouait seule devant la maison, lorsqu'elle a été enlevée. Le corps de notre fillette portait des traces de coups violents au niveau du dos, du visage et des marques de griffes sur le cou». Le corps sans vie de la victime est toujours ce matin à de la morgue de l'établissement hospitalier Che Guevara à Mostaganem où ll a été transféré pour l'autopsie d'usage. Une enquête a été ouverte par les services de la police en vue d'élucider ce nouveau crime contre l'innocence. Toutefois, il semble que les policiers détiennent un premier élément qui a mené rapidement les enquêteurs vers le criminel : les empreintes digitales sur les pierres balancées sur le domicile de la famille Belmokhtar.