Défaite - En match amical, disputé hier soir au stade Mohammed-V de Casablanca, le MCA a été sévèrement battu par le Raja sur le score de (0 à 3). Les Algérois n'avaient pas le niveau requis. Après un faux pas face à l'Olympique Asafi (0 à 2), les Algérois devaient se ressaisir face à l'un des prestigieux clubs marocains dans une rencontre qui a attiré plus de vingt mille spectateurs au stade Mohammed-V de Casablanca et dans une ambiance bien chaude dans les tribunes où les supporters locaux ont fait le spectacle. Sur le terrain, les Mouloudéens étaient amorphes et dès le coup d'envoi, ils laissèrent l'initiative à leurs adversaires qui ne se sont pas fait prier pour prendre le jeu à leur compte et aller titiller le gardien Djemili à plusieurs reprises. Le MCA se contente de quelques rares contres, vu que ses joueurs n'avaient souvent pas de solution dès la seconde moitié du terrain. D'ailleurs, la seule tentative a été gâchée par Yachir, trop égoïste, car au lieu de décaler son coéquipier Metref idéalement positionné, il préféra mettre dans les décors. De plus en plus dangereux, les Rajaouis, finirent, eux, par obtenir un penalty à la 28' suite à un tir détourné de la main par le défenseur Bachiri. L'arbitre n'hésite pas à désigner le point de penalty et expulser le défenseur mouloudéen, compliquant davantage la tâche d'une équipe déjà mal barrée. Moutouali exécute et ouvre la marque au grand bonheur des supporters Rajaouis. A partir de ce moment, les hommes de Geiger vont se recroqueviller derrière pour préserver ce score étriqué en leur défaveur, d'autant qu'ils n'étaient pas vraiment en verve sur le plan physique pour imposer une quelconque adversité face à des joueurs marocains bien en jambe. La seconde mi-temps, et malgré les quelques remplacements effectués par l'entraîneur suisse du MCA, a été plutôt un supplice pour une équipe qui n'a fait que défendre et a quelque part gâché le spectacle des spectateurs et des téléspectateurs qui voulaient vraiment être gratifiés d'une partie plus rythmée et d'un jeu à la hauteur de la réputation du Doyen. A quatre minutes de la fin, le pressing marocain sur les bois de Djemili, va de nouveau payer puisque le remplaçant Yassine Salhi a réussi à tromper la vigilance du gardien algérien sur un tir à ras de terre. Puis, dans le temps additionnel, qui paraissait long pour les Mouloudéens (cinq minutes), ces derniers boiront le calice jusqu'à la lie en encaissant un troisième but par Abdelmadjid Djilali qui s'est engouffré sur le côté gauche des buts avant de mettre le ballon en pleine lucarne. La sentence était dite et le MCA quitte l'enceinte du stade Mohammed-V sous les applaudissements, mais avec une feuille de note bien noircie car il reste un sacré boulot à faire pour se hisser au niveau d'une formation comme le Raja qui disputera dans quelques mois la Coupe du monde des clubs qu'organisera le Maroc et où il affrontera d'entrée les Néo-zélandais d'Auckland City. Le constat Geiger : «On va tirer des enseignements» L'entraîneur Geiger en est conscient et l'a avoué en fin de match en affirmant que malgré les efforts des joueurs qui ont beaucoup couru sur le terrain, des lacunes en défense et un manque de cohésion sont constatés et méritent un travail plus soutenu dans ce sens. «L'équipe tirera certainement les bons enseignements de ce type de match, malgré la déception de la défaite», conclura Geiger. A signaler que le MCA était quelque peu méconnaissable et la sortie de Bachiri à la 26e minute (expulsion) a compliqué les affaires des Algériens. Les couleurs Mais où sont passés le vert et le rouge ? Tous ceux qui ont suivi la rencontre d'hier entre le Mouloudia d'Alger et le Raja de Casablanca auront remarqué que le Mouloudia d'Alger a évolué avec une tenue verte, marquée par deux bandes blanches sur le maillot. Cela n'est pas nouveau puisque depuis un bon moment, les Algérois semblent se plaire soit dans le vert, soit dans le blanc, oubliant que les couleurs du club sont le vert et le rouge. Et apparemment, il n'y a aucun dirigeant qui se préoccupe de cette question importante qu'est la tenue de l'équipe, vu que la seule préoccupation c'est celle de contracter avec un équipementier qui impose ses choix et ses couleurs. Pis encore, les anciens dirigeants n'avaient à aucun moment procédé à la gestion ni à la comptabilisation des équipements qui ne figure dans aucun bilan, notamment en matière d'inventaire. Plusieurs supporters authentiques ont saisi notre journal pour dénoncer cette situation et appeler les responsables à respecter les couleurs du club, que sont le vert et le rouge associés et non pas le blanc ou le vert seuls. De nos jours, tous les clubs à travers le monde, y compris les plus prestigieux, ont différentes tenues (celle à domicile, ou pour participer à une compétition quelconque), mais gardent toujours les couleurs de base. Le Real est en blanc, le Bayern en rouge, et ainsi de suite.