Action - 13 millions de tonnes de déchets ménagers sont triés tous les ans en Algérie. C'est ce qu'a déclaré, jeudi, la secrétaire d'Etat chargée de l'Environnement, Dalila Boudjemaâ, lors d'une journée d'étude sur la protection de l'environnement, organisée, au siège de la direction des Unités républicaines de sécurité El Hamiz, au profit des cadres de la Sûreté nationale. Néanmoins, elle estime que seulement «4% des déchets ménagers triés font l'objet de recyclage». Cette quantité représente, selon elle, la production d'un kilo de déchets par jour et par habitant. La gestion et la collecte d'une tonne de déchets ménagers coûte à la collectivité locale 3 615 dinars, soit 390 DA par habitant et par an. Abordant le problème des décharges anarchiques, Dalila Boudjemaâ a souligné le rôle des pouvoirs publics qui ont mis le paquet pour éradiquer ces lieux de pollution nuisibles à la santé publique. «Nous allons éradiquer au fur et à mesure les 300 sites listés dont la décharge de Oued Smar, qui sera fermée progressivement et transformée en jardin public», a-t-elle précisé. Pour la secrétaire d'Etat, la protection de l'environnement est une question «d'état d'esprit et de conscience» et pas uniquement une «question de moyens financiers et matériels». Saisissant cette occasion, elle a appelé à «consacrer la culture environnementale au sein de la société». Les élus, les ONG, le mouvement associatif ont un rôle extrêmement important dans la sensibilisation des citoyens et la mise à contribution de toutes les forces vives sur le terrain. Elle insiste notamment sur «la préservation de la propreté des villes et du cadre de vie pour le bien-être des générations futures». Pour sa part, le directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), le général-major Abdelghani Hamel a affirmé que 21 214 infractions liées à l'urbanisme et à la protection de l'environnement ont été enregistrées en Algérie au premier semestre 2013. Ces infractions sont à l'origine de l'incivisme des citoyens. D'ailleurs, en faisant la lecture de ce chiffre, le patron de la police a pointé un doigt accusateur vers ces derniers qui continuent à porter atteinte à l'environnement. Pour parer à cette problématique et dans le cadre de la lutte efficace contre l'incivisme, la DGSN a mis en place des moyens matériels et humains pour protéger de la meilleure des manières le cadre de vie des Algériens. La DGSN a suggéré la création, à l'échelle nationale, de services de l'urbanisme et de protection de l'environnement supervisés au niveau central par un bureau regroupant 2 116 policiers de différents grades répartis sur 48 unités dans les sièges de sûreté de wilaya, 399 dans les sièges de sûreté de daïra et 25 dans les sièges de sûreté urbaine. «Pour que nos unités protègent efficacement notre environnement, nous veillerons sur la consolidation de la formation de nos unités en partenariat avec le ministère de l'Environnement», a conclu Abdelghani Hamel.