Drame - Toubal Zine-Eddine, cet enfant de 6 ans, disparu depuis 9 jours, n'a ni passé la fête de l'Aïd avec ses parents ni donné signe de vie. Sa disparition suscite l'inquiétude de sa famille et du voisinage. Zinedine Toubal, cet enfant de 6 ans disparu depuis neuf jours déjà, n'a malheureusement pas fêté l'Aïd avec ses parents et son frère aîné Abdelaziz. Les parents, très inquiets, effectuent des recherches jour et nuit, en parallèle des investigations menées par les services de sécurité. Ils bénéficient d'une grosse mobilisation de leurs proches et des voisins sur le terrain à leurs côtés. «En outre, on reçoit beaucoup de messages de soutien et d'appels téléphoniques, malheureusement, certains appels émanent de personnes en mal d'occupations. Ils nous balancent de fausses informations», nous confie son père Mourad, qui se tenait difficilement debout à l'intérieur de son garage de mécanique qui lui sert aussi de logement. Notre interlocuteur qui n'écarte aucune piste, dit soupçonner des proches de la famille. Sa mère, de son côté tout en pleurs, entourée de ses voisines, l'air hagard, la photo de son enfant sur le cœur, suit du regard chaque voiture qui passe. Pour cette femme, l'arrivée d'une voiture de police, est porteuse d'espoir. «En sortant de la maison, mon petit Zino qui devait se rendre chez le coiffeur de la ville, m'a fait un sourire plein d'amour et de tendresse. Etait-ce un sourire d'adieu ?», s'interroge-t-elle en éclatant en sanglots, difficilement consolée par ses voisines. Nous avons vécu en cet après-midi d'hier, beaucoup d'images poignantes. Celle de son frère aîné Abdelaziz, âgé d'une dizaine d'années, est significative du désarroi de cette famille. «Je préfère mourir que de vivre sans mon petit frère», nous dit-il en se tenant la tête comme le ferait un adulte dans des moments de désespoir. Il n'est pas facile pour nous de soutirer d'autres informations aux parents, tellement la crainte de perdre un «ange» comme le décrive le voisinage, est immense. «Il était allé vers 17h chez le coiffeur du quartier, mais il n'est plus revenu à la maison. Je l'ai cherché partout, en vain. Un policier qui le connaît très bien m'a dit qu'il l'a vu près du restaurant El-Rahma du chef-lieu vers 19h. Je regrette d'avoir laissé partir mon fils chez le coiffeur», nous dit encore son père la gorge nouée. «J'ai, avant la rupture du jeûne, alerté les services de sécurité qui ont lancé une vaste opération de recherche pour retrouver mon enfant sain et sauf. S'agit-il d'un kidnapping ? Peu probable, nous répond son père. «Je suis un simple employé. Je suis mécanicien dans une entreprise à Réghaïa et je n'ai de problème avec personne. Il se peut que ce soient des personnes qui ne nous portent pas sur le cœur qui sont derrière ce coup, qui est en train de faire basculer la vie de toute une famille dans le néant Sinon, comment expliquer que des affiches placardées à Réghaïa et Rouiba sont enlevées et mon numéro de téléphone effacé», ajoute ce père désespéré. Un voisin qui a vu pour la dernière fois le petit Zinou, garde de lui cette image d'un enfant qui, chaque jour, avant la rupture du jeûne, se pointe devant le restaurant Errahma de la commune pour ramener cette pitance aux membres de sa famille. «C'est un enfant éveillé qui ne voulait pas voir la table de ses parents, sans la fameuse chorba». Hier encore, les policiers et les équipes cynophiles poursuivaient les recherches en n'écartant aucune piste. «On a mis tous les moyens techniques dont on dispose en place : des chiens renifleurs, une cinquantaine de gendarmes et de policiers ratissent toute la région. Certains citoyens se sont même portés volontaires pour effectuer des recherches. Une campagne d'affichage a été menée chez les commerçants l'avis de disparition a fait le tour des réseaux sociaux. Parallèlement à ces actions menées sur le terrain, une enquête judiciaire a été ouverte, car «aucune hypothèse n'est écartée», nous dit un enquêteur rencontré en ville. Le cri du cœur lLa famille de Zinou que nous avons rencontrée hier, supplie les personnes qui lui donnent de faux espoirs en lui fournissant de fausses informations sur son enfant disparu de faire en sorte de cesser de remuer le couteau dans une plaie déjà si profonde et si douloureuse. «De grâce, si vous n'avez pas d'informations fiables, arrêtez de nous faire subir plus que ce que nous endurons depuis la disparition de notre Zinou», s'écrie la mère de ce petit, abattue par cette tragédie qui touche cette petite famille sans ressources.