On parle d'hécatombe. On insiste sur la liste des victimes qui n'en finit pas de s'allonger. On qualifie de terrorisme ce qui se passe sur nos routes. Tous les qualificatifs ont été employés pour dénoncer les comportements des chauffeurs... et des chauffards. Rien n'y fait. Les morts s'ajoutent aux morts. Les blessés aux blessés. Cette fin de ramadan ainsi que les fêtes de l'Aïd ont été particulièrement dramatiques. L'excès de vitesse, le non-respect de la signalisation et l'utilisation du téléphone au volant, sont les principales causes des accidents de la route. En somme, l'élément humain est responsable à 94 % du nombre d'accidents dont les chiffres sont effarants. Selon les statistiques du Centre national de prévention et de sécurité routière, il a été relevé, au premier semestre de l'année en cours, 2 005 morts et 32 272 blessés dans 20 316 accidents de la circulation survenus dans le pays, soit une hausse de 0,70 % du nombre de morts, 1,79 % du nombre de blessés et 1,01 % des accidents par rapport à la même période de 2012. Entre le 30 juillet et le 5 août, 14 personnes ont trouvé la mort et 451 autres ont été blessées dans 357 accidents, a indiqué, hier dimanche, un communiqué de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN). La wilaya de Sétif occupe la première place avec 20 accidents suivie de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj avec 16 accidents et M'sila avec 14 accidents. Dans le même cadre, un bilan de la Protection civile fait état de 61 blessés dans des accidents en une semaine à Mila ainsi que 12 personnes mortes et 42 autres blessées dans 10 accidents mortels survenus samedi et dimanche à travers le territoire national. Le bilan le plus lourd a été enregistré dans la wilaya de Djelfa avec 6 personnes décédées dont un bébé de cinq mois et 7 autres blessées, suite à une collision entre deux véhicules légers survenus sur la RN 89, dans la commune de Birine. Quatre accidents de la circulation survenus, samedi dernier sur les routes de Blida ont fait 4 morts et 13 blessés. Vingt-sept autres accidents survenus durant la période du 8 au 10 du mois en cours ont causé la mort de 24 personnes. Le bilan le plus lourd a été enregistré dans la wilaya de Naâma avec 5 personnes décédées et 2 autres blessées, dans deux accidents survenus séparément. La liste est longue et rien ne semble arrêter l'hécatombe. Les accidents de la route, une fatalité ? Il faut le croire tant les mesures prônées n'ont donné aucun résultat probant sur nos routes. Pour l'heure l'Algérie occupe la 12e place parmi les pays arabes pour ce qui est du nombre d'accidents de la circulation et le troisième au niveau du Maghreb arabe, la 42e en Afrique et la 98e au niveau mondial.