Que faire pour arrêter ou, à défaut, inverser cette terrible tendance haussière qui caractérise les statistiques des accidents de la route dans notre pays ? Ce qui est sûr, c'est que jusqu'ici les mesures et dispositions prises par les pouvoirs publics n'ont pas donné les résultats escomptés : c'est toujours la spirale. C'est toujours l'hécatombe sur nos routes. 2 005 morts et 32 272 blessés dans 20 316 accidents de la circulation survenus dans le pays, soit une hausse de 0,70 % du nombre de morts, 1,79 % du nombre de blessés et 1,01 % des accidents par rapport à la même période de 2012, tels sont les chiffres qui ont été relevés par les statistiques du Centre national de prévention et de sécurité routière. Le centre impute les causes des accidents à l'excès de vitesse, aux dépassements dangereux, au non-respect des passages piétons, à la distance de sécurité et aux manœuvres dangereuses. Durant la seule période allant du 1er au 4 août, vingt-sept personnes ont trouvé la mort et 73 autres ont été blessées dans 32 accidents de la circulation survenus à travers le pays, selon un bilan établi hier, dimanche, par la Protection civile. Le bilan le plus lourd dans cette série d'accidents a été enregistré dans la wilaya de Bouira avec 4 morts et 11 blessés dans deux accidents survenus dans les communes d'Aïn Bessem et de Bordj Okhris, relève la même source. Lors d'une rencontre d'évaluation des accidents de la circulation, organisée à l'initiative du ministère des Transports, M. Tou a insisté sur la répression sans oublier la sensibilisation sur l'impérative application du code de la route pour réduire les accidents. Le ministre a ajouté que le parc national automobile dépassera 8 millions de véhicules à la fin de l'année en cours, signalant que l'Algérie occupe la 12e place parmi les pays arabes pour ce qui est du nombre d'accidents de la circulation et le troisième au niveau du Maghreb arabe, la 42e en Afrique et la 98e au niveau mondial. Il a précisé que 71% des accidents de la circulation sont causés par le facteur humain et que les camions ne représentent que 3 % seulement du nombre d'accidents et 45 % du taux de décès. M. Tou a insisté sur la nécessité de dédoubler les grands axes routiers, soutenant que le plus grand nombre d'accidents survient en dehors des villes. Il a souligné également la nécessité d'activer les auto-écoles, et permettre aux services de la Gendarmerie nationale d'acquérir de nouveaux équipements modernes pour contrôler le poids et la vitesse des véhicules. A ce propos, il a soutenu qu'un chrono-tachygraphe sera introduit «très bientôt» pour enregistrer la vitesse, les temps de conduite et de repos surtout pour les bus et camions, précisant que ces mesures devront contribuer à réduire le nombre d'accidents de la route dans le pays. Cette rencontre a été marquée par la présentation d'un exposé sur le système de collecte de données sur les accidents de la circulation effectué par un laboratoire de la sécurité routière de l'université de Mostaganem, le bilan des accidents de la circulation des services de la Gendarmerie nationale, de la Sûreté nationale et de la Protection civile.