Depuis pratiquement le retour de l?Equipe nationale de la CAN et l?annonce de son retrait du poste de sélectionneur, Rabah Saâdane a fait l?objet de plusieurs informations faisant part de son départ vers les pays du Golfe où il aurait eu de sérieux contacts avec une fédération arabe pour prendre en main sa sélection nationale. Ces derniers jours, il était question de la fédération du Yémen qui serait prête à engager le technicien algérien pour un salaire mensuel de 10 000 dollars, sans compter une éventuelle prime de signature. Certaines sources estiment que les négociations sont bien avancées entre Saâdane et la fédération yéménite et ce, avec l?accord même du président de la FAF, M. Raouraoua. Du coup, ce sont la stabilité et le gros programme de la Direction technique nationale (DTN) qui sont remis en cause en quelque sorte, puisque Saâdane avait déjà entamé un travail en prenant le relais de son prédécesseur Hamid Zouba qui, lui, avait jeté l?éponge après quelques mois à la tête de cette structure névralgique. Contacté par nos soins pour en savoir plus sur cette nouvelle, Saâdane nous dira : «Sincèrement, je n?ai pas la tête à cela. En ce moment, je suis happé par des problèmes strictement personnels qui m?empêchent de parler de quoi que ce soit.» Effectivement, on croit savoir que le DTN est plus préoccupé par des soucis familiaux que de son contrat au Golfe, néanmoins l?éventualité de son départ n?est pas à écarter. Lui qui l?a souvent rappelé lors de ses points de presse : «Aujourd?hui, je suis là avec vous, mais demain, qui sait ?» Cette parenthèse laissée tout le temps ouverte et qui ne s?est pas refermée, surtout avec les départs de Charef, de Pauwels tout récemment et probablement de Cherradi dont le contrat expire à la fin de ce mois, le risque de voir la DTN décapitée n?est pas à écarter. Ce serait en tout cas dommage pour une structure aussi importante que la DTN, vitale pour le développement et la relance de notre football, d?être ébranlée à chaque fois, alors que sous d?autres cieux elle est entourée de tous les soins et de toutes les attentions. Pour se situer seulement par rapport à ce qui se fait ailleurs, citons l?exemple français où depuis la Coupe du monde 1998, c?est Aimé Jacquet, celui par qui le sacre des Bleus est arrivé, qui chapeaute cette grande direction technique qui comprend 14 sélections nationales avec ses hommes et ses moyens. Six ans déjà, durant lesquels un travail en profondeur est entrepris pour faire progresser le foot d?un pays dont la fédération vient de fêter son centenaire. Et les exemples à suivre sont multiples, mais bon?