Résumé de la 1re partie - Le 20 août 1989, Lyle appelle la police pour lui dire que ses parents ont été assassinés... Cette double exécution sanguinaire ressemble à un règlement de comptes. José Menendez avait donc des ennemis. Et où peuvent se cacher les ennemis d'un immigré cubain milliardaire ? Mafia ? CIA ? Dans son énorme holding, une branche vidéo est spécialisée dans les films pornographiques. Mafia ? D'un autre côté, selon les informations données par les deux garçons, José Menendez serait un activiste, très engagé politiquement en faveur de la chute de Castro. CIA ? Durant quelques semaines, des investigations poussées dans les deux domaines n'ouvrent aucune piste. La fortune des Menendez est considérable. Cette magnifique demeure n'était d'ailleurs pour eux qu'une résidence provisoire, le père faisait construire un véritable petit château dans un quartier de Beverly Hills encore plus huppé, où la famille attendait d'emménager. Beverly Hills est en ébullition. Des tueurs ont réussi à franchir les murs en principe inviolables de l'une des propriétés les mieux gardées. Tout le monde en parle. À qui le tour demain ? Renforcement des gardes du corps, multiplication des chiens aux crocs tueurs, rondes de police doublées ; l'ambiance est à la paranoïa. Les producteurs de films et tout le petit monde de l'industrie vidéo s'associent à la police pour tenter d'établir une liste de suspects possibles. Qui avait intérêt à éliminer personnellement José Menendez ? À anéantir sa société ? Autrement dit, à qui profite le crime ? Il a été abattu le premier, le meurtre de son épouse pourrait être une bavure du tueur. Certains détails toutefois ont intrigué la police dès le début. Les deux fils de la maison sont incapables d'apporter la preuve qu'ils étaient au cinéma ce soir-là. Ont-ils réellement assisté à la séance de Batman ? Pas de ticket d'entrée, pas de témoins. Quelque temps après le double assassinat, un camarade de Lyle à l'université a découvert une douille dans la poche de l'une de ses vestes. Puis c'est au tour de la sœur de José Menendez, la tante des deux garçons, de signaler un détail curieux : le testament du père, dans sa dernière version, avait été établi sur l'ordinateur familial. Elle se souvient que ce document a été détruit «accidentellement» par Lyle. Il s'agissait du ou des bénéficiaires d'une assurance-vie, dont la prime arrivait à échéance au bout de neuf années, en 1989, pour un montant de quatorze millions de dollars ! Or cette prime, en l'absence de tout testament disant le contraire, revient d'office à Erik et Lyle... Quatorze millions de dollars, c'est beaucoup d'argent pour deux tout jeunes gens, qui d'ailleurs en profitent immédiatement après la mort de leurs parents. Lyle devient propriétaire d'un restaurant à Princeton. Erik, qui adore le tennis et voudrait devenir professionnel, s'offre les services d'un entraîneur particulier, achète une Porsche, et les deux garçons font du shopping. Des vêtements de luxe, achetés à la pelle en quelques minutes, y compris trois montres Rolex en or et platine. Il est évident que le deuil de leurs parents ne les empêche pas de vivre, au contraire. Leur entourage immédiat constate que cette mort les a «libérés». Lyle se prend pour le grand patron de son restaurant qu'il a l'intention d'agrandir et de franchiser. Erik se prend pour le nouveau McEnroe. (A suivre...)