Le Maroc ne veut pas arrêter son jeu malsain et dangereux consistant à instrumentaliser ses imams en France pour s'attaquer à l'Algérie. Cette fois, la manœuvre vise à diviser les communautés algérienne et marocaine en prenant prétexte du cafouillage qui a entouré le premier jour du mois de ramadan en France. Les imams, «orientés» par le Makhzen, reprennent visiblement pour remuer le couteau dans la plaie, ce qu'ils qualifient de décision erronée du CFCM, prise de façon arbitraire dépourvue du sens de la responsabilité entre les trois fédérations (GMP, RMF et UOIF) sans concertation aucune avec les musulmans de base, «pour lui opposer le courage et le sens de la responsabilité de la commission théologique de la Mosquée de Paris qui a désavoué le Conseil français du culte musulman». Les imams du Makhzen veulent diviser les deux communautés de musulmans en suggérant ainsi qu'il y aurait d'un côté les mauvais, ceux du CFCM, et d'un autre, les bons, les leurs, évidemment. Une attaque en règle est, de nouveau, déclenchée contre le CFCM sommé de présenter des excuses pour avoir «méprisé la communauté musulmane de France et porté atteinte à sa croyance», selon l'accusation que lui portent ces imams salariés du roi. C'est ensuite une avalanche de propos agressifs qui sont déversés sur le CFCM : sa faiblesse, son incompétence à prendre les bonnes décisions et l'absence d'un travail collégial. Pour en arriver au verdict comme s'il émanait d'un procureur : «Le CFCM n'a plus de légitimité aux yeux de la communauté musulmane.» Le but de la démarche de division de la communauté musulmane et surtout la stratégie visant à casser le CFCM dirigé par un Algérien apparaît au grand jour. Les moyens utilisés par les imams du Makhzen dans leurs manœuvres de déstabilisation du CFCM et de la Mosquée de Paris - qui est réputée pour l'islam tolérant, moderne et ouvert qu'elle prône - n'ont pas changé, ils reposent invariablement sur le mensonge décliné en réquisitoire. Il faut que ces agissements qui visent à semer la discorde entre les musulmans de France cessent. Sinon... Enfin, de quoi je me mêle ? Khelli l'bir beghtah.