Les dernières statistiques affichées par la Ligue de football professionnel (LFP) montrent que le nombre de joueurs ayant renouvelé leurs contrats en Ligue 1 est de 246, soit plus de 60 % des effectifs de cette division, alors que le nombre de joueurs nouveaux est de 141 dont 34 venant hors des frontières, avec 10 étrangers et 24 algériens issus de l'émigration. Ces derniers viennent s'ajouter à ceux qui évoluent déjà dans notre championnat depuis ces dernières années, confirmant ainsi la tendance de la piste des joueurs émigrés de plus en plus prisée par nos clubs. Au Mouloudia d'Alger par exemple, ils sont trois à intégrer l'équipe première, en l'occurrence l'ex-défenseur international Habib Belaïd et son compère Toufik Zeghdane qui débarquent du CS Sedan-Ardennes et le gardien Michael Fabre de Clermont-Foot pour rejoindre Sami Ali Yachir venu, il y a deux saisons, du RC Strasbourg pour signer à l'USM El-Harrach avant de rejoindre le MCA la saison dernière. Ces joueurs ne sont pas les seuls car ils sont plusieurs à animer le championnat de Ligue 1, tels les Zerdab Zahir, ex-FC Rouen et Si Mohamed Cédric, ex-FC Monceau Bourgogne (CS Constantine), Abdelmalek Mokdad, ex-US Créteil-Lusitanos (JS Kabylie), parmi les plus connus, ou bien les nouveaux comme ceux de la JSM Béjaïa, les Mezgriche (Colmar SC) et Messara (Fleury-Mérogis) pour ne citer que ceux-là. Pour l'entraîneur Noureddine Saâdi, les joueurs émigrés qui viennent de la D3, voire de la D5 ont un bagage formation qui leur permet d'évoluer dans le championnat national dont le niveau est tout juste moyen. Toufik Korichi, membre de la Direction technique nationale (DTN) est du même avis : «Quel que soit le niveau de ces joueurs, ils ont une bonne base de formation qui leur permet de s'adapter au niveau de notre championnat qui équivaut à la D3 française, voire peut-être moins. Tactiquement, ils sont meilleurs que les joueurs formés en Algérie qui pratiquent un jeu archaïque. Cela est dû évidemment à plusieurs facteurs dont l'absence de formation de base dans nos clubs et la mauvaise organisation des clubs.» Il faut ajouter à cela la crise qui touche certains clubs en Europe, notamment dans les divisions inférieures et le niveau des salaires pratiqué en Algérie depuis quelques années, plus élevé que celui que peut avoir un joueur de National en France.