Résumé de la 3e partie - Quelque chose à l'intérieur de l'un des bassins a dû causer l'effondrement de l'un des barrages. Le barrage supérieur ayant cédé le premier, c'est sur lui que les enquêteurs se concentrent désormais... Ce type de barrage est couramment utilisé en industrie minière. L'extraction des minerais nécessite des quantités d'eau phénoménales. Celles-ci représentent 95 % des déchets. Une énorme machine appelé hydrocyclone se charge de séparer l'eau du sable, ce dernier s'accumulant jusqu'à former le mur du barrage. Or, c'est justement de son mur extérieur que dépend la sécurité de la structure. Le principe est simple : le sable reste sec et solide comme un gigantesque château de sable et peu à peu le liquide au milieu est évacué par d'énormes tuyaux. La compagnie minière a conservé les rapports détaillés sur l'entretien des deux ouvrages. En les étudiant, les enquêteurs vont faire une découverte capitale. Ainsi, il en ressort qu'en janvier 1985, soit six mois avant la tragédie, un petit glissement de terrain s'était produit au niveau du mur extérieur du barrage supérieur. Un énorme trou large de 20 mètres environ s'est alors formé permettant à l'eau du bassin de fuir. Et cette fuite s'est prolongée jusqu'à ce que des réparations d'urgence soient effectuées en mars. En mai de nouveaux travaux de réfections ont eu lieu. Les deux barrages n'ont été remis en service que le 15 juillet 1985, soit 4 jours avant la catastrophe. En l'absence de forces externes comme un tremblement de terre, la seule explication possible pour l'effondrement du barrage est que l'eau contenue dans le bassin a dû éroder sa paroi. «Vu que de grandes quantités d'eau pénètre le mur du barrage lui-même, alors la structure devient immédiatement instable et elle s'effondre», explique un spécialiste. On peut faire une expérience très simple sur la plage avec un sceau et une pelle pour montrer à quel point quand on ajoute de l'eau, le sable humide est instable par rapport au sable sec. Le problème était là dans ce cas particulier», ajoute-t-il. Le petit glissement de terrain et le trou apparu dans le barrage supérieur six mois avant l'accident en sont la preuve. Les enquêteurs sont désormais certains que le barrage supérieur s'est écroulé comme un château de sable. Une première piste donc qui se profile pour expliquer l'accident. L'équipe d'enquêteurs tentent, dès lors, de l'exploiter à fond... (A suivre...)