Quatre personnes sont d�c�d�es ce week-end dans la wilaya de Tizi-Ouzou, emport�es par les eaux d�oueds. Le bilan s�alourdit ainsi en pertes humaines pour atteindre dix morts depuis lundi dernier, soit le premier jour des intemp�ries. Meriem Ouyahia � Alger (Le soir) - Jeudi dernier, un couple � bord d�un v�hicule a �t� emport� par les eaux de l�oued Fali, dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Une autre personne conna�tra le m�me sort ainsi qu�un enfant de dix ans emport� par les eaux d�un oued au village Ma�cha, dans la commune de Makouda (da�ra de Tigzirt). C�est le dernier bilan dress� hier par la Direction g�n�rale de la Protection civile sur les pertes humaines dues aux intemp�ries depuis lundi soir. Deux personnes sont mortes mardi dans la wilaya de M'sila apr�s avoir �t� emport�es par des crues d'oueds dans les localit�s de Ouled-Mansour et de Tarmount. Les deux victimes �g�es respectivement de 60 et de 10 ans conduisaient leurs troupeaux vers leurs maisons quand elles ont �t� emport�es par les oueds en crue de Tarmount et Hammam Dhala�. Dans la wilaya de Laghouat, un sexag�naire a p�ri dans l�effondrement de sa toiture alors qu'il tentait de secourir un troupeau de b�tail. Durant la m�me journ�e, une autre personne est d�c�d�e dans la wilaya de M�d�a emport�e par les crues de l'oued Besbes de la da�ra de Sidi Na�mane. Par ailleurs, une personne a trouv� la mort et trois autres ont �t� bless�es lors d�une collision entre un camion et un v�hicule l�ger sur la RN8 au niveau du Douar Kouadria, da�ra de Sidi A�ssa (M'sila). A Oran, un p�cheur port� disparu � la suite des intemp�ries a �t� retrouv� mort mercredi matin. Le corps de la victime, A. M. �g� de 48 ans, r�sidant � Oran, a �t� retrouv� suite � la remont�e des eaux de "Cueva del Agua", zone rocheuse de la baie des Falaises, situ�e � l'est de la ville d'Oran. La victime avait p�ri dans l'�boulement de la paroi rocailleuse provoqu� par les intemp�ries. Des d�g�ts mat�riels Dans la wilaya de Boumerd�s, les pluies abondantes ont provoqu�, jeudi, l'inondation de 19 habitations de la cit� Moussa-Fatah, commune d'El-Kharrouba, et les familles sinistr�es ont �t� provisoirement relog�es dans une �cole. 10 autres habitations ont �t� inond�es � la cit� la Source, commune de Corso. Les eaux de pluie ont submerg� 7 maisons du village Mouilha commune de Ouled Moussa, 3 habitations pr�caires � la cit� El-Mouilha, commune de Boudouaou-El- Bahri et 6 autres � la cit� Wouroud et Sotrana, commune de Tidjelabine, a-t-on encore indiqu�. Par ailleurs, dans la commune de Larba� (wilaya de Blida), 10 habitations de Haouch Sandja ont �t� inond�es par les eaux, �vacu�es apr�s l'intervention des �l�ments de la Protection civile, des services municipaux et de la Gendarmerie nationale. Des pertes dans le secteur agricole sont aussi recens�es. Les fortes pr�cipitations ont �galement entra�n� la perte de 18 000 unit�s de poules, d'une batterie d'�levage avicole ainsi que 50 t�tes d'ovins. Dans la wilaya de Tiaret, 24 hectares de cultures de mara�chage, 3 ha d'arbres fruitiers dans les communes de Takhmaret et Seba�ne, � l'extr�me ouest et est de la wilaya ont �t� endommag�s par les fortes chutes de pluie, ainsi que la perte de 15 t�tes de caprins dans la r�gion de Mechra� Sfa. A cela s�ajoute, selon un bilan �tabli jeudi � 18 h par les services de la Gendarmerie nationale, la coupure � la circulation de plusieurs routes dans les wilayas de Boumerd�s, Tizi-Ouzou, A�n- Defla, M'sila et Tiaret. L�automne s�installe Apr�s un retard de quinze jours, l�automne s�est install� avec fracas. Depuis dimanche soir, le pays a connu de fortes intemp�ries accompagn�es de rafales de vent sans discontinuer. Pour Tahar Messaoui, assistant en pr�vision m�t�o � l�Office national de m�t�orologie (ONM), cette perturbation m�t�orologique est centr�e sur le Bassin m�diterran�en depuis dimanche soir. �Et � partir d�aujourd�hui (vendredi, ndlr) une am�lioration sur l�ouest et le centre est pr�vue. Sur l�est, le temps sera toujours aussi mauvais mais les pluies diminueront en intensit�.� M. Tahar Messaoui qualifie cette perturbation d��habituelle� mais est plus importante en pluviom�trie dans le m�me espace temps. A ce titre, depuis lundi dernier � hier, plusieurs stations ont enregistr� un important cumul pluviom�trique � l�exemple de celui de Tizi-Ouzou, 318 millim�tres, A�n Bessam avec 114 et Alger 103 millim�tres. Pour aujourd�hui, il est pr�vu, selon l�ONM, un temps brumeux en matin�e puis pr�dominance du soleil avec quelques passages nuageux sur la partie est de l�Oranie, et pour le centre et est du pays, un temps nuageux et instable avec des pluies parfois sous forme d�averses orageuses plus fr�quentes sur le centreest. Des rafales de vent sont �galement signal�es. Les pr�visions m�t�orologiques, pour les r�gions du Sud Saoura, font �tat d�un temps voil� � nuageux avec quelques faibles pluies locales. Pour l�extr�me sud vers le Sahara central et oriental, il est attendu un temps voil� par nuages �lev�s et ailleurs g�n�ralement d�gag�. Pour demain, l�ONM pr�voit � l�ouest du pays un temps localement brumeux en matin�e puis g�n�ralement d�gag�. Pour le centre et est du pays, le temps sera nuageux avec encore quelques averses de pluie. Aux r�gions sud, de l�extr�me sud vers le Sahara centre et oriental, il est attendu un temps voil� par nuages �lev�s. M. O. et Agences [email protected]
ORAN D�g�ts impressionnants aux Andalouses Les averses qu�a connues l�ouest du pays ont caus� de s�rieux d�g�ts dans la wilaya d�Oran, plus particuli�rement au niveau de la c�te oranaise durant les journ�es de lundi et mardi. La commune d�El-An�or, qui comprend la plage la plus appr�ci�e, celle des Andalouses, fut consid�rablement endommag�e. Ce jeudi, nous n��tions pas les seuls � nous rendre � la plage des Andalouses pour constater les d�g�ts. Des dizaines de citoyens �taient l� pour constater ce qui reste de cette plage qui est connue pour son complexe touristique, un deux-�toiles, propri�t� d�Etat, du groupe Gestour. Les d�g�ts sont impressionnants. L�esplanade au large trottoir, qui accueillait des kiosques proposant de la grillade, des salons de th�, des cr�meries et autres magasins de produits artisanaux, tout ceci fut d�fonc�, balay� d�un coup. Les lieux furent envahis par le sable et les eaux de l�oued d�El-An�or entra�nant avec lui la centaine de moutons provenant des terres d�El-An�or. Jusqu�� ce jeudi apr�s-midi, ces moutons �taient toujours visibles enfouis sous des d�tritus d�gageant une odeur des plus insoutenables. Le spectacle �tait des plus navrants, �uvre de la nature lorsqu�elle se d�cha�ne. Sur place, les engins de la commune et m�me ceux de la wilaya �taient � pied d��uvre pour tenter de d�gager la route qui a subi des dommages importants. Les curieux parmi les visiteurs de ce jeudi �taient tous sans mots face au spectacle que leur offrait la nature. �Il ne reste plus de plage dite les Andalouses, le sable doit �tre nettoy�, remplac� peut-�tre ?� nous confie un habitu� des lieux. Un jeune couple nous demande de prendre en photo les �pauvres b�tes mortes qui semblent pourrir, pourquoi les laisse-t-on ainsi ? Ils devraient commencer d�abord par les enlever non ?� Une dame affect�e par le spectacle, nous dit : �Cet �t�, j�ai pass� mes vacances en famille ici au complexe, c�est triste de voir que Les Andalouses soient r�duites au n�ant, on dirait qu�une tornade est pass�e par l�. Certes, le complexe en lui-m�me avec ses structures n�a pas �t� touch�, mais tout autour, tout est � nettoyer, � refaire. A l�origine de la d�t�rioration de la plage des Andalouses, l�oued qui passe � proximit� de la localit� d�El- An�or qui a d�bord� et provoqu� deux crevasses sur la chauss�e, dont une sur 10 m de diam�tre. D�ailleurs, � El- An�or, certaines habitations ont cumul� jusqu�� 1,5 m de boue, apprend-on et certains �leveurs des alentours ont perdu, selon un bilan provisoire, 150 t�tes de cheptel. De m�me que des hangars appartenant � des aviculteurs ont �t� submerg�s par les eaux en furie. Les habitants de cette commune esp�rent une prise en charge et une aide rapide et efficace pour faire face � la saison hivernale. La plage des Andalouses, quant � elle, va devoir �se refaire une beaut� pour retrouver ses estivants, mais �galement ses visiteurs qui s�y rendent en toute saison pour des moments de d�tente. Amel B.
PERTURBATION DANS LA DISTRIBUTION DE L'EAU Des citernes en attendant ... A chaque averse importante, les habitants d�Oran craignent une perturbation dans la distribution d�eau potable qui survient souvent suite � des dommages au niveau des barrages. Cette fois-ci, selon un communiqu� transmis par la Direction des eaux (unit� de distribution d�Oran) l�on saura qu�une crue a �t� enregistr�e au niveau du barrage de Gargare, en date du 30 octobre 2007, s�ajoutant � cela une baisse de production au niveau de la station de dessalement de Kahrama� les 1er et 2 novembre, estim�e � 40%. D�s lors, il est port� � la connaissance des habitants des communes d�A�n-Bia, Bethioua, Arzew, Gdeyel, Hassi-Ben-Okba, Hassi-Bounif, Bir-El-Djir, Hassi-Mefsoukh, ainsi que ceux de toute la partie est de la ville d�Oran, que la distribution d�eau potable conna�tra des perturbations. Toutefois, l�unit� de l�ADE rassure ses abonn�s que tout est mis en �uvre, � travers la mobilisation de toute sa flotte �pour alimenter en eau potable les zones perturb�es � l�aide de camions-citernes jusqu�� l�am�lioration de la qualit� des eaux de Gargare et le retour de la production d�eau � la normale, au niveau de Kahrama�. A. B.
Des morts � Tizi-Ouzou, des habitations inond�es � Boumerd�s et Blida Les derni�res intemp�ries ont caus� la mort de trois personnes dans la wilaya de Tizi-Ouzou, et l'inondation de nombreuses habitations dans les wilayas de Boumerd�s et Blida, a indiqu� hier le Commandement de la Gendarmerie nationale, dans un communiqu�. Ainsi, les corps de trois personnes dont les v�hicules ont �t� emport�s par les crues de l'oued Fali, commune de Dra�- Ben-Khedda, (wilaya de Tizi Ouzou), ont �t� rep�ch�s par les �l�ments de la Protection civile et d�pos�s � la morgue de l'h�pital de Tizi-Ouzou, a-t-on fait savoir. Dans la wilaya de Boumerd�s, les pluies abondantes ont provoqu� l'inondation de 19 habitations de la cit� Moussa-Fatah, commune d'El- Kharrouba, et les familles sinistr�es ont �t� provisoirement relog�es dans une �cole, a ajout� cette source, signalant que 10 autres habitations ont �t� inond�es � la cit� la Source, commune de Corso. En outre, les eaux de pluies ont submerg� 7 maisons du village Mouilha, commune de Ouled-Moussa, 3 habitations pr�caires � la cit� El-Mouilha, commune de Boudouaou-El-Bahri et 6 autres � la cit� Wouroud et Sotrana, commune de Tidjelabine, a-t-on encore indiqu�. Dans la commune de Boudouaou, une personne a �t� bless�e suite � l'effondrement du mur de cl�ture d'une habitation au village Hela�mia, a-t-on signal�. Par ailleurs, dans la commune de Larba� (wilaya de Blida), 10 habitations de Haouch-Sandja ont �t� inond�es par les eaux de pluies, �vacu�es apr�s l'intervention des �l�ments de la Protection civile, des services municipaux et de la Gendarmerie nationale, selon la m�me source. Dans la wilaya de A�n-Defla, le chemin de wilaya reliant les communes d'Arib et de A�n- Defla, reste ferm� � la circulation � hauteur du pont d'Assaoud, commune d'Arib, en raison de l'effondrement de cet ouvrage, a pr�cis� cette source, ajoutant que le chemin de wilaya reliant les communes de Meghila (Tiaret) et Ammari (Tissemsilt), est aussi coup� � la circulation � hauteur du douar Anasseur, commune de Meghila, en raison d'un glissement de terrain. APS
La val�e du Sebaou engloutie Des pluies diluviennes et continues se sont abattues trois jours durant sur la Basse Kabylie. La vall�e de Boukhalfa, � Bordj Sebaou, fut engloutie par les flots furieux d�vers�s par les oueds Sebaou, Stita Essebt et Bougdoura, inondant toutes les plaines. A Sidi Na�mane les d�g�ts sont �normes : routes coup�es, glissements de terrain, cultures saccag�es... La d�solation a atteint son paroxysme. A Litama des familles ot d� �vacuer leurs domiciles et des �leveurs de volailles ont perdu des batteries de milliers de poussins. A Ouled-Ouareth, le mur de l��cole primaire s�est affaiss� dans la cour suite � un gigantesque glissement de terrain. A Dra�-Ben-Khedda, sept familles habitant des caves dans la cit� des 400 Logements se sont r�fugi�es � la salle de d�lib�rations de l�APC. Une famille habitant dans une orangeraie � Boua�d, pr�s de la station Sonatro, a �t� surprise par une crue soudaine. �Il y avait pr�s de deux m�tres d�eau. �Tous mes meubles et ma literie ont �t� emport�s. J�ai �vacu� mes cinq enfants de justesse. J�ai failli �tre �cras� par mon frigidaire. Ce sont les riverains qui sont venus � notre secours�, nous confie le p�re de famille. A Mouldiouane, une autre famille a �t� �vacu�e par la Protection civile. Neuf familles sont h�berg�es � la mairie. �Il n�y avait aucune autorit� pour nous prendre en charge. Seul l�ex-maire, pourtant mis en cong�, a partag� notre peine. Nous avons appris que l�ANP a donn� des denr�es au CRA mais on n�a rien re�u. Mis � part la salle des f�tes �Le m�daillon d�or� qui nous a offert le dessert et le petit d�jeuner�, nous a confi� un p�re de famille alit�, les yeux en larmes. Dra�-Ben Khedda, comme chaque ann�e et en raison de son anarchique et irr�fl�chi tissu urbain, n�a pu faire face aux inondations. A Touar�s, � La�rassi, � la DNCA et dans toute la partie basse de la nouvelle ville, un immense bourbier t�moigne encore de ce que furent les flots furieux de Tawima�t, le canal de Touar�s qui a co�t� des sommes colossales au Tr�sor public n�est toujours pas achev�, la municipalit� hormis quelques �ph�m�res plans Orsec, ne dispose toujours pas d�une logistique : tentes, couvertures, couverture m�dicale. La r�solution des sinistr�s sonne comme un dernier avertissement en cette p�riode de pr�campagne �lectorale : �Nous ne retournerons pas dans nos trous � rats tant que les 150 logements sociaux ne sont pas attribu�s. H�na imout Kaci !�