Résumé de la 3e partie - Les enquêteurs sont désormais certains que le barrage supérieur s'est écroulé comme un château de sable. Une première piste donc qui se profile pour expliquer l'accident. L'équipe d'enquêteurs tentent dés lors l'exploiter... Dans cet ordre d'idées, et pour tenter de comprendre pourquoi, ils étudient les statistiques météorologiques des 66 années précédentes. Ils découvrent ainsi un indice intéressant. En effet, à la lecture de la pluviosité dans le val de Stava, il en ressort que 1985 a été une année record en la matière. Les pluies ont, en effet, été supérieures à la normale de presque 22%. Pour le professeur Columbo, c'est une piste intéressante. Il est certains que ces pluies record ont joué un rôle dans l'élévation du niveau de l'eau. Mais l'enquêteur en chef n'est pas convaincu qu'il s'agisse, là, du seul facteur à prendre en compte. Il demande donc à son équipe de chercher d'autres explications. Celles-ci se focalisent désormais sur les structures au cœur de la catastrophe. Les barrages eux-mêmes. La brèche dans le mur du bassin supérieur est clairement visible, mais le barrage inférieur a été complètement détruit. Après avoir passé au crible 360 000 tonnes de boue, et de débris dans les vestiges du barrage supérieur, les enquêteurs trouvent finalement quelque chose. Un élément clé qui pourrait tout expliquer. Le tuyau d'assèchement était cassé. Cette fois, la piste est prometteuse, et de fait, en examinant le tuyau les enquêteurs font une découverte importante : des traces de réparations sont nettement visibles sur la conduite. Après examen, il en ressort qu'un tronçon de tuyau a été remplacé. Et au fil des années, par effet d'érosion, ce même tronçon s'est affaissé. Cela a généré un certain jeu au niveau des points d'encrage et le drainage n'a pu ainsi s'effectuer correctement. Les réparations d'urgences réalisées deux mois seulement avant l'accident ont dû aggraver la situation. En effet, pour faire ces travaux la compagnie minière vide les deux bassins. Puis, trois semaines avant l'accident, les réservoirs sont à nouveau remplies. Et quatre jours avant les opérations d'extraction reprennent. Les déchets sont déversés dans le barrage, mais le tuyau cassé ne peut évacuer le surplus d'eau. Or, c'est aussi la période où la pluviosité et le dégèle atteignent un niveau maximum. La pression exercée sur la paroi est désormais trop grande pour que le barrage puisse résister. Le liquide s'échappe du bassin. (A suivre...)