Problème n Les usagers du transport public ne cessent depuis 2011 de se plaindre du manque de bus durant les jours fériés. Nombre d'usagers de transport en commun (Etusa) sont contraints d'attendre parfois plus de trois heures devant les arrêts de bus pour effecteur leur déplacement dans la capitale. Une situation qui ne semble pas préoccuper outre mesure, les responsables du secteur en l'occurrence l'entreprise du transport urbain Etusa. C'est pourtant, un problème qui ne date pas d'hier. «Cela fait deux ans que les gens se plaignent», atteste un receveur de l'Etusa. «Que voulez vous que l'on fasse ? C'est nous qui subissons les contraintes : La chaleur, la pression et la surcharge des bus», se plaint-il. Durant les week-ends, le nombre de bus et de navettes est réduit au minimum. « Il y a seulement deux bus qui sont opérationnels. Ils assurent la ligne 1er-Mai Birkhadem, aller-retour, au lieu de 6 pendant les jours de la semaine», nous explique un autre receveur. La plupart des chauffeurs et des receveurs ne travaille pas durant le week-end. Une situation qui pénalise grandement les usagers. A notre arrivée samedi à 19 heures à l'arrêt du 1er-Mai, tous les abribus étaient pris d'assaut par les usagers. Plus le temps passait, plus le nombre de personnes augmentait, et les bus étaient là sans bouger. Peu à peu, la tension monte. Les gens commencent à perdre patience. A un moment, certains commencent à crier et à hurler. Les agents font la sourde oreille. «Pourquoi ce mépris ? dites nous seulement quand démarreront ces bus ?», a lancé un sexagénaire. «depuis 17 heures je suis cloué ici».«Regardez, je dois ramener en urgence ces médicaments pour ma fille», s'indigne un fonctionnaire à Alger résidant à Birkhadem. «La dernière navette est prévue à 19h30», a répliqué un agent. Un groupe de jeunes discutent entre eux : «A quand la fin de ce cauchemar ? il y a des femmes, des bébés et des malades !...». Interrogé sur le retard des bus, un responsable de l'Etusa, nous dit : «Durant les week-ends, seul un service minimum est assuré ici. Il faut aller à la place Maurice-Audin où le transport est assuré jusqu'à 23 h15». Au niveau de la station de taxi qui se trouve en face de cet arrêt, nous n'avons trouvé aucun taxi en partance vers Birkadem. «Il faut aller à Ruisseau pour attendre à nouveau un autre bus vers cette destination» ! se plaignent certaines femmes. Même problème soulevé au niveau de la gare routière de Tafourah. Aucun bus n'assure le transport des voyageurs vers Birkhadem. A 19 heures, c'est le désert. Il ne fait pas encore nuit et déjà il n'y a aucun taxi. «Il suffit de tarder un peu en ville l'après-midi et vous êtes obligé de vous payer un ‘fraudeur' pour rentrer chez vous» ! commente-t-on. Les clandestins ayant pignon au niveau de la gare routière prennent les voyageurs en retard pour plus de 1 000 dinars vers Birkhadem ou Bir Mourad Raïs... Les appels incessants pour une meilleure qualité du service pour les voyageurs demeurent sans réponses... Samia Lounes