Résumé de la 2e partie n La tour de contrôle tardant à répondre, le commandant décide de quitter la piste. Et l'équipage se prépare à une évacuation sans vraiment connaître l'ampleur des dégâts... Mais avant toute chose, l'équipage se doit de se conformer à une autre foramlité. En effet, avant de sortir, les pilotes doivent passer en revue une check-list comprenant 15 point soit une liste qui fait quatre pages. La sortie des passagers faisant partie des derniers points. La cabine d'un 737 est équipée de quatre portes. Les deux à l'arrière sont inutilisables à cause des flammes et de la fumée. Il ne reste donc que les deux de devant pour faire sortir 137 personnes. Sauf que l'une d'elle est bloquée à cause d'un problème mécanique. Pendant ce temps le fond de la cabine se remplit de fumée. Respirer devenant de plus en plus difficile, les passagers se ruent alors vers l'avant. «On a eu l'impression que l'évacuation a commencé au bout d'une éternité. C'est là que je me suis dis que je ne sortirais jamais. Que l'avion allait exploser et que nous serons encore tous à bord», raconte un rescapé. Les 137 personnes à bord sont encore vivantes. Mais à chaque seconde qui s'écoule leur chance de survie diminue. L'avion se transformant en un véritable piège mortel. Un membre de l'équipage se bat avec la porte bloquée. Et le Pnc (personnel navigant commercial) se rend à l'évidence : il faut évacuer les passagers par le côté de l'avion qui est ravagé par les flammes. «Quand on a ouvert la porte les pompiers étaient déjà en action. Ils pulvérisaient de la mousse qui remontait par le toboggan jusqu'au plancher de la cuisine de bord. On voulait commencer l'évacuation, mais il y avait un goulet d'étranglement. Les gens se sont rués vers la porte ce qui a provoqué cet étranglement et personne ne pouvait passer. D'autant que le couloir était très étroit à hauteur de la cuisine. Et les gens se poussaient et se bousculaient. J'ai vu un enfant qui était complètement écrasé contre la paroi. Et comme il n'arrivait pas à sortir je l'ai tiré par son tee-shirt qui était jaune. Il est tombé en avant puis après plusieurs personnes ont trébuché sur lui et sont tombés. Il est sans doute mort écrasé puisque je ne l'ai plus revu par la suite», raconte une rescapée. Cet affolement quasi général rend la tâche encore plus difficile pour les membres de l'équipage chargé de l'évacuation. «Après plusieurs tentatives de maintenir la situation nous sommes enfin arrivés à faire prendre à certains des passagers le toboggan. Et bien qu'entraîné à guider les gens jusqu'à la porte et à les faire sauter, la tâche en situation réelle était beaucoup plus compliquée à réaliser», explique un des membres de l'équipage. A suivre L. Aït Saïd