Résumé de la 5e partie n Malika, 25 ans, étouffe chez ses parents. Elle décide de passer quelques jours chez son frère aîné à Boumerdès. Malika se redressa, s'assit sur le bord de son lit et s'aperçut qu'elle s'était endormie sans entrer sous les couvertures et sans enlever ses habits et ses pantoufles. — Alors, tu t'en vas ? — Oui, répondit-elle sans hésiter. — Tu veux donc me salir ? — Je n'ai pas l'intention de salir qui que ce soit. Je vais chez Salah. S'il veut bien me recevoir... — Tu n'iras nulle part ! Si tu quittes la maison, je te tuerai. — Et que diront les gens quand ils sauront que l'honorable Si Fodil a tué sa fille ? — Ce qu'ils diront ne m'intéresse pas. — Et qui fera fonctionner tes magasins et ton entreprise de bâtiment ? Qui fera fructifier tes capitaux quand tu seras en prison ? Malika avait mis le doigt sur une fibre très sensible. M. Fodil serra les dents, prit son portefeuille et en retira une liasse de billets qu'il jeta sur le lit. — Tiens ! Il y a là plus de 40 000 DA ! — Elle regarde les billets éparpillés sur le lit. — Qu'est-ce que j'en ferai ? — Va passer quelques jours chez cet imbécile de Salah ! Ça te changera les idées ! Après quoi, il sortit de la chambre. Elle se dirigea vers sa fenêtre et elle le vit monter dans sa belle voiture. Elle attendit plus d'une demi-heure dans l'espoir que sa mère entre dans sa chambre. Comme celle-ci ne se manifestait pas, elle comprit que son père lui avait interdit toute discussion avec elle. Et elle, comme d'habitude, elle n'avait pas osé lui désobéir. Il l'avait tellement assujettie qu'elle avait oublié jusqu'à son instinct maternel ! Non, elle non plus, elle n'avait rien à attendre d'elle. Une heure plus tard, elle était dans le compartiment d'un train de banlieue. Si tout allait bien, dans deux heures, elle serait à Boumerdès, chez son frère. En regardant à travers la vitre, les champs que le train avait l'air de sillonner, elle ne cessait de se demander si Salah la recevrait chez lui aussi chaleureusement que dans son rêve. A la gare de Réghaïa, le vieil homme qui était assis en face de Malika descendit et à sa place s'installa un beau jeune homme auquel elle n'avait accordé aucun intérêt parce quelle s'était rappelé avec angoisse que le logement qu'occupait son frère appartenait à sa femme. A suivre Tania Hamadi