La fortification de l'Etat et la consolidation de sa sécurité passe par la construction d'un front national solide    Conseil de sécurité: M. Attaf préside une réunion ministérielle sur la question palestinienne    Enseignement supérieur: M. Baddari visite l'Ecole nationale polytechnique    Les avant-projets de code communal et de wilaya : des prérogatives plus larges aux élus et une gestion moderne des Collectivités locales    La CEAS-Sahara réitère son engagement à défendre les droits légitimes du peuple sahraoui    Les efforts de l'Etat en matière de prise en charge des personnes aux besoins spécifiques soulignés    M. Belmehdi reçoit les deux membres internationaux du jury du prix de récitation et de psalmodie du Saint Coran    Sport/Championnat national militaire de Cross-country : Large domination de la Direction d'Administration et les Services Communs du MDN    Bourse d'Alger: nouvelles dispositions pour la numérisation des transactions    Recouverte de neige, la station climatique de Tikjda draine de plus en plus de visiteurs    Foot/Coupe de la Confédération: "les quarts de finale promettent des affrontements palpitants", estime la CAF    Athlétisme/Championnats d'Afrique 2025 (U18 et U20): la ville d'Oran candidate à l'organisation de l'évènement    L'OPEP prévoit une croissance de la demande de pétrole en 2025 et en 2026    Chlef: lancement de travaux d'aménagement de monuments historiques et de cimetières de chouhada    Agrément du nouvel ambassadeur d'Algérie en Libye    Conseil de la nation: présentation de la nouvelle loi sur la gestion, le contrôle et l'élimination des déchets    "Nous n'épargnerons aucun effort pour soulager les énormes souffrances des Palestiniens"    Tous les symboles de la résistance et de la révolution doivent avoir leur juste part dans les œuvres cinématographiques    JSK : Mehdi Boudjemaâ signe pour deux ans et demi    Trois défaites, une élimination et des questions    MC Saïda : Omar Belkhira rejoint le club égyptien «Ceramica Cleopatra»    Le décryptage… (Partie 1)    Trump commencera à expulser les migrants des Etats-Unis après son investiture    Le Président sud-coréen a décidé de participer aux sessions de la Cour constitutionnelle    Une bande de cambrioleurs neutralisée    La sécurité routière en période d'intempéries    13 morts et 290 blessés en 48 heures    Derbal pose le bilan 2024 et poste les grandes attentes de l'année 2025    Des clusters pour répondre aux besoins du marché national    Le soutien à la femme rurale au centre des priorités    Comment faire pour lire plus de livres ?    Le Caftan coLe Caftan constantinoisnstantinois    Caravane de formation sur les opportunités d'investissement et d'entrepreneuriat au profit des jeunes    Comment faire pour lire plus de livres ?    Le ministre présente ses condoléances suite au décès du Moudjahid Mohamed Hadj Hamou,    Le Président Tebboune a reçu les responsables de médias        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Une grâce divine sous forme d'épreuve
l'islam et La calomnie
Publié dans Le Midi Libre le 15 - 08 - 2010

«Ceux qui sont venus avec la calomnie sont un groupe d'entre vous. Ne pensez pas que c'est un mal pour vous, mais plutôt, c'est un bien pour vous […]» (Coran 24/11)
«Ceux qui sont venus avec la calomnie sont un groupe d'entre vous. Ne pensez pas que c'est un mal pour vous, mais plutôt, c'est un bien pour vous […]» (Coran 24/11)
Ces mots divins résument les événements difficiles que vécurent les musulmans. Ces jours témoignèrent de troubles susceptibles de ruiner les gens et de rumeurs qui atteignirent le foyer du Prophète (QSSSL) visant à déformer son image pure gravée dans le cœur des croyants. En fait ces rumeurs ne ciblaient pas le Prophète (QSSSL) et sa famille, mais attaquaient plutôt sa prophétie et son message.
Cette affaire eut lieu suite à une bataille entre les musulmans et l'ennemi. Le Messager d'Allah (QSSSL) était sorti en compagnie de Aïcha (Qu'Allah soit satisfait d'elle). Sur le chemin du retour, la caravane s'arrêta pour se reposer. Quant à Aïcha (Qu'Allah soit satisfait d'elle), elle attendait le moment du départ dans son palanquin. En palpant son cou, elle découvrit qu'elle avait perdu un collier que sa sœur lui avait prêté. Elle descendit donc, alors qu'il faisait nuit, pour le chercher. Elle ne savait pas que la caravane allait partir, que les hommes avaient préparé son palanquin en croyant qu'elle était à l'intérieur et que la caravane s'était mise en route la laissant seule en plein désert.
Dés qu'elle trouva son collier, elle se précipita pour rattraper la caravane, mais il était tard. Elle ne trouva que les traces qu'elle avait laissées. Elle se trouva dans un état de confusion et ne savait quoi faire. Puis, elle prit la décision de retourner à l'endroit de la caravane en attendant qu'on envoie quelqu'un pour la prendre. Elle demeura sur place et s'endormit.
Le lendemain, Safwaan Ibn Al-Mo`attal As-Salmi (qu'Allah soit satisfait de lui) qui était chargé d'assurer l'arrière-garde afin de récupérer les objets perdus, vit une femme endormie vêtue de noir. Il sut qu'il sâgissait d`Aïcha ( Qu'Alolah soit satisfait d'ellle). Elle sentit sa présence et couvrit son visage. Aïcha Qu'Allah soit satisfait d'elle) racontait: "Par Allah, il ne m'adressa aucune parole et je ne l'entendis dire que « Certes nous sommes à Allah, et c'est à Lui que nous retournerons) ». Il descendit de son chameau et la laissa monter. Puis il la ramena en lui tournant le dos pour essayer de rejoindre la caravane l'après-midi.
Quelques jours plus tard, des rumeurs tendancieuses et des attaques rancunières ciblèrent Aïcha (Qu'Allah soit satisfait d'elle) . Ces rumeurs s'étaient propagées et avaient été tramées par Abdullah Ibn Obay Ibn Saloul, le chef des hypocrites. Ces mensonges se sont répandus parmi certains musulmans qui les accueillirent naïvement et les transmirent à d'autres. Parmi eux figuraient Hassaan Ibn Thaabit Al-Ansaari, le poète du Prophète (QSSSL), Mistah Ibn Othaatha (qu'Allah soit satisfait de lui), l'un des parents d'Abou Bakr As-Sidiiq ainsi que Hamna Bint Jahch, la cousine du Prophète (QSSSL) et la sœur de son épouse. Allah -Exalté soit-Il- a préservé les autres compagnons d'être impliqués dans des discussions à ce sujet. Leur situation et leurs paroles sont décrites par le Coran:
«Et pourquoi, lorsque vous l'entendiez, ne disiez-vous pas: ‹Nous ne devons pas en parler. Gloire à Toi (ô Allah)! C'est une énorme calomnie›?» (Coran 24/16)
Une fois que ces rumeurs parvinrent au Prophète (QSSSL) il en fut abasourdi. Imaginons les multiples sentiments et la longue souffrance que vécut le Prophète (QSSSL) lors de ces événements. Il était le témoin de calomnies qui atteignaient sa réputation et offensaient son honneur sans qu'il ne puisse y mettre un terme.
De son côté, Aïcha (Qu'Allah soit satifait d'elle) n'était pas du tout au courant de ces rumeurs, ni des diverses interprétations des gens car elle était malade pendant toute cette période. Néanmoins, elle sentait un changement dans le comportement du Prophète (QSSSL) à son égard. Elle ne trouvait plus chez lui le tendre toucher, les mots doux et les sentiments débordants. Soudain, elle se rendit compte du changement d'attitude du Prophète (QSSSL) qui ne s'attardait guère auprès d'elle et qui se contentait de prendre de ses nouvelles; elle essaya alors de trouver une justification à ce brusque changement.
Un jour, Aïcha (Qu'Allah soit satisfait d'elle) sortit avec la mère de Mistah dans le désert afin de faire ses besoins naturels, comme c'était l'habitude des femmes en ce temps-là. La mère de Mistah se prit les pieds dans sa robe, et dit: «Malheur à Mistah». Aïcha, (qu'Allah soit satisfait d'elle), réprouva sa parole et lui dit: «Quelle mauvaise parole! Insultes-tu un homme qui a combattu lors de la bataille de Badr?» A ce moment, la mère de Mistah l''informa des rumeurs que faisaient courir certaines personnes.
Ce fut pour elle une surprise totale et un immense drame à faire se fendre le cœur des hommes. Quelle pouvait être l'attitude de celle qui n'avait que seize ans lorsqu'elle entendait qu'on portait atteinte à ce que la femme vertueuse a de plus précieux, d'autant plus qu'elle était l'épouse du Khalil, Prophète rapproché d'Allah (QSSSL) ?
Il était normal que cette situation affecte la santé de `Aïcha (Qu'Allah soit satifait d'elle) et aggrave sa maladie. Pourtant, cela ne l'a pas empêchée de chercher les causes de ce récit fabriqué de toutes pièces. Dès son retour chez elle, elle demanda au Prophète (QSSSL) la permission de se rendre chez ses parents. Quand sa mère la vit, elle lui demanda la raison de sa venue. Aïcha (Qu'Allah soit satifait d'elle) lui dit ce qu'on racontait sur elle. Sa mère, voulant la réconforter, lui indiqua que cette calomnie était une sorte de jalousie vu sa beauté et sa position auprès du Prophète (QSSSL).
Il n'y avait maintenant aucun doute que les gens parlaient d'elle. Sa mère vint d'ailleurs lui confirmer. Il était très dur pour elle d'imaginer que les gens tenaient de tels propos à son égard.
Le Prophète (QSSSL) attendit longuement la révélation. Puis, il consulta Ossaama Ibn Zayd et Ali Ibn Abi Taleb. Ossaama lui affirma qu'il était certain de l'innocence de l'épouse du Prophète (QSSSL). Quant à Ali, il sentit la souffrance morale du Prophète (QSSSL) . Il voulut le réconforter en lui suggérant de faire le choix suivant: Ou bien la répudier puis s'assurer de son innocence ultérieurement et dans ce cas là il pourrait l'épouser de nouveau, ou bien se renseigner auprès de Barira, l'esclave du Prophète (QSSSL) .
Le Prophète (QSSSL) convoqua Barira et lui dit: «As-tu vu chez Aïcha de quoi susciter les soupçons?» Elle lui répondit: «Non par Celui qui t'a envoyé avec la vérité, je n'ai vu chez elle aucun défaut.» Ensuite, elle lui mentionna la jeunesse de Aïcha (Qu'Allah soit satifait d'elle) au point qu'elle pouvait oublier la pâte à pain et que la brebis vienne la manger. Puis le Prophète (QSSSL demanda à Zaynab Bint Djahch qui répondit: «O Messager d'Allah, je préserve mon ouïe et ma vue du mensonge. Je ne connais d'elle que du bien».
Ces témoignages étaient suffisants pour que le Prophète (QSSSL) monte sur le Minbar et demande aux musulmans de lui permettre de tuer le chef de cette sédition `Abdullah Ibn Obay Ibn Saloul en disant: «Ô les musulmans qui me permet de tuer un homme qui a causé du tort aux membres de ma famille ? Par Allah, je ne connais de ma famille que du bien. On a mentionné un homme, à savoir Safwaan Ibn Al Mo`attal, dont je ne connais que le bien. Il n'entrait pas chez moi sans que je sois avec lui.» Sa`d Ibn Mo`aadh -(qu'Allah soit satisfait de lui)- se leva et dit: «O Messager d'Allah, je te le permets. S'il fait partie des Aws, je le tuerai. S'il fait partie de nos frères Al-Khazradj, donne nous un ordre et nous exécuterons cet ordre.» Sa`d Ibn `Obaada, le maître des Khazradj, poussé par son esprit de clan dit à Sa`d: «Tu mens, tu ne pourras pas le tuer.»
Les deux tribus entrèrent en conflit et le diable était sur le point de leur inspirer le combat. Le Messager d'Allah (QSSSL) dut ramener le calme entre eux.
Une fois que l'affaire eut atteint ces limites, il fut impératif de se rendre chez Aïcha (Qu'Allah soit satisfait d'elle) pour parler face à face du problème et connaître sa position. Le Prophète rentra chez elle alors qu'une femme des Ansaars était présente. Le Prophète (QSSSL) s'assit et prononça les deux témoignages de foi puis dit:
«O 'Aïcha, il m'est parvenu telle et telle chose sur ton compte ; si tu es innocente, Allah, Exalté soit-Il, t'innocentera ; si tu as commis quelque faute, demande pardon à Allah et repens-toi auprès de Lui. En effet, si le serviteur reconnaît son péché puis se repent auprès d'Allah, Exalté soit-Il, Allah, Exalté soit-Il, accepte son repentir.»
Quand elle entendit ses paroles, elle sécha ses larmes puis se tourna vers son père et dit: «Répondez aux paroles du Messager d'Allah (QSSSL) ». Il dit: «Par Allah je ne sais quoi dire au Messager d'Allah (QSSSL) » Puis elle se tourna vers sa mère qui donna la même réponse que son père. A ce moment elle dit: «Vous avez écouté ce récit qui a trouvé un écho dans vos âmes et vous y avez cru. Si je vous dis que je suis innocente, et Allah, Exalté soit-Il, sait que je le suis, vous ne me croirez pas. Si j'avoue cette affaire, alors qu'Allah sait mon innocence, vous me croirez. Par Allah, je ne trouve rien d'autre à vous dire que la parole du père de Youssef :
« [Il ne me reste plus donc] qu'une belle patience! C'est Allah qu'il faut appeler au secours contre ce que vous racontez !› » (Coran 12/18)
Ensuite Aïcha, (Qu'Allah soit satisfait d'elle), retourna s'allonger sur son lit en se rappelant les péripéties depuis le début de cette histoire et était convaincue que le Messager d'Allah (QSSSL) finirait par faire un rêve qui l'innocenterait. Cependant Allah -Exalté soit-Il- voulut rendre le souvenir de Aïcha (Qu'Allah soit satisfait d'elle) éternel. Ainsi, neuf versets clairs ont été révélés au Prophète (QSSSL) porteurs de son innocence éternelle ; ces versets constituèrent autant de preuves irréfutables de sa vertu et de sa chasteté et révélèrent la réalité des hypocrites. Allah le Très Haut dit:
«Ceux qui sont venus avec la calomnie sont un groupe d'entre vous. Ne pensez pas que c'est un mal pour vous, mais plutôt, c'est un bien pour vous. A chacun d'eux ce qu'il s'est acquis comme pêché. Celui d'entre eux qui s'est chargé de la plus grande part aura un énorme châtiment. » (Coran 24/11)
Le malheur s'est finalement dissipé et la peine du Messager (QSSSL) s'est transformée en joie. Il lui dit: «Réjouis-toi `Aïcha, Allah, Exalté soit-Il, t'a déclarée innocente. Sa mère lui dit: "Va le rejoindre". Aïcha (Qu'Allah soit satisfait d'elle) dit par reconnaissance de la révélation de son innocence par Allah, Exalté soit-Il, a et par confiance en la place qu'elle occupait dans le cœur du Prophète (QSSSL): «Par Allah je n'irai pas à lui et c'est Allah Seul que je loue.»
Abou Bakr As-Siddiq voulut punir Mistah Ibn Othaatha pour avoir porté atteinte à l'honneur de sa fille et il jura de ne plus lui verser de pension. Cependant, la révélation lui indiqua meilleur que cela à travers ces versets:
«Et que les détenteurs de richesse et d'aisance parmi vous, ne jurent pas de ne plus faire des dons aux proches, aux pauvres, et à ceux qui émigrent dans le sentier d'Allah. Qu'ils pardonnent et absolvent. N'aimez-vous pas qu'Allah vous pardonne? Et Allah est Pardonneur et Miséricordieux! » (Coran 24/ 22)
Abou Bakr, (Qu'Allah soit satisfait de lui), dit alors: «Si, par Allah, jâime qu'Allah me pardonne.» Il revint sur ce qu'il avait dit et déclara: «Par Allah, je ne l'en priverai jamais»
Dâilleurs, le récit de la calomnie dont fut accusée As Siddiqa, fille du Siddiq n'est qu'un maillon dans la chaîne des complots contre la Da`wah et les tentatives de déformation de ses symboles. Et ceci car l'ennemi sait que cette religion repose sur l'exemple et le modèle. S'il réussit à déformer ce modèle et ce guide, il parviendra à son but. Il devient donc impérative de prendrons-nous conscience de cette vérité?
Ces mots divins résument les événements difficiles que vécurent les musulmans. Ces jours témoignèrent de troubles susceptibles de ruiner les gens et de rumeurs qui atteignirent le foyer du Prophète (QSSSL) visant à déformer son image pure gravée dans le cœur des croyants. En fait ces rumeurs ne ciblaient pas le Prophète (QSSSL) et sa famille, mais attaquaient plutôt sa prophétie et son message.
Cette affaire eut lieu suite à une bataille entre les musulmans et l'ennemi. Le Messager d'Allah (QSSSL) était sorti en compagnie de Aïcha (Qu'Allah soit satisfait d'elle). Sur le chemin du retour, la caravane s'arrêta pour se reposer. Quant à Aïcha (Qu'Allah soit satisfait d'elle), elle attendait le moment du départ dans son palanquin. En palpant son cou, elle découvrit qu'elle avait perdu un collier que sa sœur lui avait prêté. Elle descendit donc, alors qu'il faisait nuit, pour le chercher. Elle ne savait pas que la caravane allait partir, que les hommes avaient préparé son palanquin en croyant qu'elle était à l'intérieur et que la caravane s'était mise en route la laissant seule en plein désert.
Dés qu'elle trouva son collier, elle se précipita pour rattraper la caravane, mais il était tard. Elle ne trouva que les traces qu'elle avait laissées. Elle se trouva dans un état de confusion et ne savait quoi faire. Puis, elle prit la décision de retourner à l'endroit de la caravane en attendant qu'on envoie quelqu'un pour la prendre. Elle demeura sur place et s'endormit.
Le lendemain, Safwaan Ibn Al-Mo`attal As-Salmi (qu'Allah soit satisfait de lui) qui était chargé d'assurer l'arrière-garde afin de récupérer les objets perdus, vit une femme endormie vêtue de noir. Il sut qu'il sâgissait d`Aïcha ( Qu'Alolah soit satisfait d'ellle). Elle sentit sa présence et couvrit son visage. Aïcha Qu'Allah soit satisfait d'elle) racontait: "Par Allah, il ne m'adressa aucune parole et je ne l'entendis dire que « Certes nous sommes à Allah, et c'est à Lui que nous retournerons) ». Il descendit de son chameau et la laissa monter. Puis il la ramena en lui tournant le dos pour essayer de rejoindre la caravane l'après-midi.
Quelques jours plus tard, des rumeurs tendancieuses et des attaques rancunières ciblèrent Aïcha (Qu'Allah soit satisfait d'elle) . Ces rumeurs s'étaient propagées et avaient été tramées par Abdullah Ibn Obay Ibn Saloul, le chef des hypocrites. Ces mensonges se sont répandus parmi certains musulmans qui les accueillirent naïvement et les transmirent à d'autres. Parmi eux figuraient Hassaan Ibn Thaabit Al-Ansaari, le poète du Prophète (QSSSL), Mistah Ibn Othaatha (qu'Allah soit satisfait de lui), l'un des parents d'Abou Bakr As-Sidiiq ainsi que Hamna Bint Jahch, la cousine du Prophète (QSSSL) et la sœur de son épouse. Allah -Exalté soit-Il- a préservé les autres compagnons d'être impliqués dans des discussions à ce sujet. Leur situation et leurs paroles sont décrites par le Coran:
«Et pourquoi, lorsque vous l'entendiez, ne disiez-vous pas: ‹Nous ne devons pas en parler. Gloire à Toi (ô Allah)! C'est une énorme calomnie›?» (Coran 24/16)
Une fois que ces rumeurs parvinrent au Prophète (QSSSL) il en fut abasourdi. Imaginons les multiples sentiments et la longue souffrance que vécut le Prophète (QSSSL) lors de ces événements. Il était le témoin de calomnies qui atteignaient sa réputation et offensaient son honneur sans qu'il ne puisse y mettre un terme.
De son côté, Aïcha (Qu'Allah soit satifait d'elle) n'était pas du tout au courant de ces rumeurs, ni des diverses interprétations des gens car elle était malade pendant toute cette période. Néanmoins, elle sentait un changement dans le comportement du Prophète (QSSSL) à son égard. Elle ne trouvait plus chez lui le tendre toucher, les mots doux et les sentiments débordants. Soudain, elle se rendit compte du changement d'attitude du Prophète (QSSSL) qui ne s'attardait guère auprès d'elle et qui se contentait de prendre de ses nouvelles; elle essaya alors de trouver une justification à ce brusque changement.
Un jour, Aïcha (Qu'Allah soit satisfait d'elle) sortit avec la mère de Mistah dans le désert afin de faire ses besoins naturels, comme c'était l'habitude des femmes en ce temps-là. La mère de Mistah se prit les pieds dans sa robe, et dit: «Malheur à Mistah». Aïcha, (qu'Allah soit satisfait d'elle), réprouva sa parole et lui dit: «Quelle mauvaise parole! Insultes-tu un homme qui a combattu lors de la bataille de Badr?» A ce moment, la mère de Mistah l''informa des rumeurs que faisaient courir certaines personnes.
Ce fut pour elle une surprise totale et un immense drame à faire se fendre le cœur des hommes. Quelle pouvait être l'attitude de celle qui n'avait que seize ans lorsqu'elle entendait qu'on portait atteinte à ce que la femme vertueuse a de plus précieux, d'autant plus qu'elle était l'épouse du Khalil, Prophète rapproché d'Allah (QSSSL) ?
Il était normal que cette situation affecte la santé de `Aïcha (Qu'Allah soit satifait d'elle) et aggrave sa maladie. Pourtant, cela ne l'a pas empêchée de chercher les causes de ce récit fabriqué de toutes pièces. Dès son retour chez elle, elle demanda au Prophète (QSSSL) la permission de se rendre chez ses parents. Quand sa mère la vit, elle lui demanda la raison de sa venue. Aïcha (Qu'Allah soit satifait d'elle) lui dit ce qu'on racontait sur elle. Sa mère, voulant la réconforter, lui indiqua que cette calomnie était une sorte de jalousie vu sa beauté et sa position auprès du Prophète (QSSSL).
Il n'y avait maintenant aucun doute que les gens parlaient d'elle. Sa mère vint d'ailleurs lui confirmer. Il était très dur pour elle d'imaginer que les gens tenaient de tels propos à son égard.
Le Prophète (QSSSL) attendit longuement la révélation. Puis, il consulta Ossaama Ibn Zayd et Ali Ibn Abi Taleb. Ossaama lui affirma qu'il était certain de l'innocence de l'épouse du Prophète (QSSSL). Quant à Ali, il sentit la souffrance morale du Prophète (QSSSL) . Il voulut le réconforter en lui suggérant de faire le choix suivant: Ou bien la répudier puis s'assurer de son innocence ultérieurement et dans ce cas là il pourrait l'épouser de nouveau, ou bien se renseigner auprès de Barira, l'esclave du Prophète (QSSSL) .
Le Prophète (QSSSL) convoqua Barira et lui dit: «As-tu vu chez Aïcha de quoi susciter les soupçons?» Elle lui répondit: «Non par Celui qui t'a envoyé avec la vérité, je n'ai vu chez elle aucun défaut.» Ensuite, elle lui mentionna la jeunesse de Aïcha (Qu'Allah soit satifait d'elle) au point qu'elle pouvait oublier la pâte à pain et que la brebis vienne la manger. Puis le Prophète (QSSSL demanda à Zaynab Bint Djahch qui répondit: «O Messager d'Allah, je préserve mon ouïe et ma vue du mensonge. Je ne connais d'elle que du bien».
Ces témoignages étaient suffisants pour que le Prophète (QSSSL) monte sur le Minbar et demande aux musulmans de lui permettre de tuer le chef de cette sédition `Abdullah Ibn Obay Ibn Saloul en disant: «Ô les musulmans qui me permet de tuer un homme qui a causé du tort aux membres de ma famille ? Par Allah, je ne connais de ma famille que du bien. On a mentionné un homme, à savoir Safwaan Ibn Al Mo`attal, dont je ne connais que le bien. Il n'entrait pas chez moi sans que je sois avec lui.» Sa`d Ibn Mo`aadh -(qu'Allah soit satisfait de lui)- se leva et dit: «O Messager d'Allah, je te le permets. S'il fait partie des Aws, je le tuerai. S'il fait partie de nos frères Al-Khazradj, donne nous un ordre et nous exécuterons cet ordre.» Sa`d Ibn `Obaada, le maître des Khazradj, poussé par son esprit de clan dit à Sa`d: «Tu mens, tu ne pourras pas le tuer.»
Les deux tribus entrèrent en conflit et le diable était sur le point de leur inspirer le combat. Le Messager d'Allah (QSSSL) dut ramener le calme entre eux.
Une fois que l'affaire eut atteint ces limites, il fut impératif de se rendre chez Aïcha (Qu'Allah soit satisfait d'elle) pour parler face à face du problème et connaître sa position. Le Prophète rentra chez elle alors qu'une femme des Ansaars était présente. Le Prophète (QSSSL) s'assit et prononça les deux témoignages de foi puis dit:
«O 'Aïcha, il m'est parvenu telle et telle chose sur ton compte ; si tu es innocente, Allah, Exalté soit-Il, t'innocentera ; si tu as commis quelque faute, demande pardon à Allah et repens-toi auprès de Lui. En effet, si le serviteur reconnaît son péché puis se repent auprès d'Allah, Exalté soit-Il, Allah, Exalté soit-Il, accepte son repentir.»
Quand elle entendit ses paroles, elle sécha ses larmes puis se tourna vers son père et dit: «Répondez aux paroles du Messager d'Allah (QSSSL) ». Il dit: «Par Allah je ne sais quoi dire au Messager d'Allah (QSSSL) » Puis elle se tourna vers sa mère qui donna la même réponse que son père. A ce moment elle dit: «Vous avez écouté ce récit qui a trouvé un écho dans vos âmes et vous y avez cru. Si je vous dis que je suis innocente, et Allah, Exalté soit-Il, sait que je le suis, vous ne me croirez pas. Si j'avoue cette affaire, alors qu'Allah sait mon innocence, vous me croirez. Par Allah, je ne trouve rien d'autre à vous dire que la parole du père de Youssef :
« [Il ne me reste plus donc] qu'une belle patience! C'est Allah qu'il faut appeler au secours contre ce que vous racontez !› » (Coran 12/18)
Ensuite Aïcha, (Qu'Allah soit satisfait d'elle), retourna s'allonger sur son lit en se rappelant les péripéties depuis le début de cette histoire et était convaincue que le Messager d'Allah (QSSSL) finirait par faire un rêve qui l'innocenterait. Cependant Allah -Exalté soit-Il- voulut rendre le souvenir de Aïcha (Qu'Allah soit satisfait d'elle) éternel. Ainsi, neuf versets clairs ont été révélés au Prophète (QSSSL) porteurs de son innocence éternelle ; ces versets constituèrent autant de preuves irréfutables de sa vertu et de sa chasteté et révélèrent la réalité des hypocrites. Allah le Très Haut dit:
«Ceux qui sont venus avec la calomnie sont un groupe d'entre vous. Ne pensez pas que c'est un mal pour vous, mais plutôt, c'est un bien pour vous. A chacun d'eux ce qu'il s'est acquis comme pêché. Celui d'entre eux qui s'est chargé de la plus grande part aura un énorme châtiment. » (Coran 24/11)
Le malheur s'est finalement dissipé et la peine du Messager (QSSSL) s'est transformée en joie. Il lui dit: «Réjouis-toi `Aïcha, Allah, Exalté soit-Il, t'a déclarée innocente. Sa mère lui dit: "Va le rejoindre". Aïcha (Qu'Allah soit satisfait d'elle) dit par reconnaissance de la révélation de son innocence par Allah, Exalté soit-Il, a et par confiance en la place qu'elle occupait dans le cœur du Prophète (QSSSL): «Par Allah je n'irai pas à lui et c'est Allah Seul que je loue.»
Abou Bakr As-Siddiq voulut punir Mistah Ibn Othaatha pour avoir porté atteinte à l'honneur de sa fille et il jura de ne plus lui verser de pension. Cependant, la révélation lui indiqua meilleur que cela à travers ces versets:
«Et que les détenteurs de richesse et d'aisance parmi vous, ne jurent pas de ne plus faire des dons aux proches, aux pauvres, et à ceux qui émigrent dans le sentier d'Allah. Qu'ils pardonnent et absolvent. N'aimez-vous pas qu'Allah vous pardonne? Et Allah est Pardonneur et Miséricordieux! » (Coran 24/ 22)
Abou Bakr, (Qu'Allah soit satisfait de lui), dit alors: «Si, par Allah, jâime qu'Allah me pardonne.» Il revint sur ce qu'il avait dit et déclara: «Par Allah, je ne l'en priverai jamais»
Dâilleurs, le récit de la calomnie dont fut accusée As Siddiqa, fille du Siddiq n'est qu'un maillon dans la chaîne des complots contre la Da`wah et les tentatives de déformation de ses symboles. Et ceci car l'ennemi sait que cette religion repose sur l'exemple et le modèle. S'il réussit à déformer ce modèle et ce guide, il parviendra à son but. Il devient donc impérative de prendrons-nous conscience de cette vérité?


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.