Résumé de la 4e partie n Malika, 25 ans, ne se sent pas très bien parce qu'après la demande en mariage d'une voisine, elle a découvert que la vie est injuste envers elle. Malika finit par ouvrir la porte. Son père entra, s'assit sur une chaise et fixa intensément sa fille de son regard de père sévère. — Qu'est-ce qui se passe, Malika ? — Il se passe que j'étouffe... Enfermée entre quatre murs tous les jours de l'année, je me sens mourir chaque jour un peu plus. Je veux aller passer quelques jours à Boumerdès. — Tu vas chez cet imbécile de Salah ? — Cet imbécile, père, c'est ton fils aîné... — Oui, cela ne change en rien mon point de vue à son sujet. Tu veux passer quelques jours chez lui ? D'accord, vas-y. Il se leva. — Bonne nuit. Malika n'en revint pas ; son père l'avait autorisée à aller passer quelques jours chez son frère. Après s'être débarrassé de son fils, il donnait l'air de vouloir se débarrasser d'elle. Pourquoi ? Etait-il raisonnable qu'un père veuille se débarrasser de sa fille et de son fils ? Elle parvint à s'endormir et même à faire des rêves en rapport avec la situation qu'elle vivait. Elle se vit errant sur une route qui lui parut sans fin dans un premier temps. Puis elle arriva devant une belle maison. Devant la porte, elle reconnut son frère qui lui souriait. — Je t'attendais petite sœur... Je savais que tu viendrais, finit-il par lui dire. — Je ne savais pas que tu m'attendais, sinon, je serais venue plus tôt, sans recourir à tout ce que j'ai fait. — Tu as fait ce qu'il fallait, petite sœur. Et encore, je suis sûr que tu n'as pas fait la moitié de ce que tu avais prévu. — C'est vrai... j'aurais voulu dire à notre père que son attitude dominatrice et tyrannique a failli faire de nous des handicapés mentaux. — Tu as fait ce qu'il faut pour que les remords l'empêchent de dormir et de persister dans la voie qu'il s'est tracée ! Bon, maintenant, donne moi ta main, un orage se prépare ! Des nuages noirs, annonçant une violente tempête, pointaient à l'horizon et s'approchaient très vite. Tellement vite que la main de Malika n'avait pas encore saisi celle de son frère qu'ils étaient déjà au-dessus de leur tête. La pluie qui s'était mise à tomber soudain était si abondante et si froide que Malika se réveilla en sursaut. A sa grande surprise, son frère, la route sans fin et l'orage avaient disparu. A leur place, elle vit son père qui se tenait debout à côté d'elle avec un verre d'eau à moitié vide. Elle comprit que c'était lui qui avait lancé sur elle le contenu du verre pour la réveiller. A suivre Tania Hamadi