Responsabilité - 50 milliards de dinars. C'est le montant accordé par le département des Ressources en eau, pour le dispositif anti-inondations au titre du quinquennat 2010-2014. Pourtant il y a eu mort d'hommes. Une dizaine de victimes aux quatre coins du pays. Particulièrement à Khenchela et Sidi Bel Abbes. Et au vu des dégâts qui sont à déplorer au niveau des habitations et du secteur agricole, que les dernières pluies ont causés dans différentes régions du pays, nombreux sont ceux qui se demandent si ces dispositifs mis en place sont fiables. Pour le directeur de l'assainissement et de la protection de l'environnement, Ahcen Aït Amara, qui intervenait ce matin sur la Chaîne trois de la Radio nationale : «Le système mis en place est fiable. C'est un problème d'entretien et de curage d'une façon anticipé.» Un rôle assigné en grande partie aux collectivités locales. «Les dispositifs existent. L'absence d'entretien est en grande partie responsable des dysfonctionnements», insiste-t-il. Tout en affirmant que «les premières pluies d'automne occasionnent souvent des dégâts», le responsable souligne néanmoins que «beaucoup d'actions doivent être entreprises suffisamment à l'avance avant l'arrivée de ces pluies». Pourtant ces drames humains et l'importance des dégâts enregistrés provoqués par ces premières averses dans différentes wilayas suscitent nombres d'interrogations. La cartographie nationale des zones inondables est-elle suffisamment claire pour identifier les actions à entreprendre au niveau de chaque wilaya ? Cette dernière tarde en effet à voir le jour. «Comment voulez-vous anticiper les catastrophes engendrées par les pluies si les zones vulnérables ne sont pas identifiées ? La réponse est simple, c'est impossible», affirment les spécialistes. Pour M. Aït Amara, «l'action n'est pas totalement finalisée», mais reste toutefois dans l'agenda du département ministériel qu'il représente. «Ce travail est en train de se faire, mais indépendamment de cela, nous avons un inventaire des zones inondables. Nous connaissons par conséquent parfaitement les sites qui présentent des risques». Il citera parmi ces zones, les villes situées au pied des montagnes, citant Khenchela, Batna et toutes les villes traversées par les oueds. Pour l'heure et afin d'éviter ce qui vient de se produire, notamment dans la wilaya de Khenchela, le secteur veut rattraper le coup, et tente de revoir sa copie en lançant une série d'actions «urgentes», notamment en termes d'aménagement.