Drame n Le derby algérois, entre l'USMA et le MCA, que tous les amateurs de la balle ronde attendent chaque saison, a tourné au drame hier soir au stade olympique. Deux supporters ont succombé à leurs blessures provoquées par une chute de plusieurs mètres suite à l'effondrement d'une partie du gradin au N°13. Un trou d'un mètre sur 70 centimètres a causé la chute libre des deux supporters, alors qu'une troisième personne, actuellement blessée, se trouve à l'hôpital soumise à des soins intensifs. Le premier responsable de l'Office du complexe olympique (OCO), Youcef Kara, qui a été appelé à expliquer les circonstances de ce grave incident, s'est distingué par une réponse des plus maladroites et surtout surprenantes. M. Kara a indiqué que les supporters étaient en train de «sauter en même temps», ce qui a provoqué l'effondrement d'une petite partie de la tribune dite N° 13. Ce n'est pas normal de dire que le fait de sauter provoquerait l'effondrement d'une tribune, alors qu'en principe les gradins doivent être suffisamment solides pour supporter le poids de milliers de personnes. Si l'on suit la logique de Youcef Kara, les stades en Argentine, au Brésil, en Turquie... auraient sombré depuis longtemps. Tout le monde se demande pourquoi les responsables de cette enceinte sportive ont décidé d'y permettre le déroulement de rencontres footballistiques, alors que des signes ont donné l'alarme, il y a plusieurs mois. Ainsi, le stade du 5-Juillet vient de faire d'autres victimes puisque après le décès de Azib Sofiane, 21 ans, qui a succombé à ses blessures après avoir subi une opération suite à un traumatisme crânien, la deuxième personne, Seïf-Eddine Derhoum, a rendu l'âme ce matin à l'aube à l'hôpital de Béni Messous. La troisième victime de cet effondrement dramatique est toujours en soins intensifs. Après ces malheureux événements, les supporters des différentes équipes au niveau national ont affiché leur solidarité aux victimes et n'ont pas hésité à afficher leur colère. Ils estiment que le supporter n'est pas considéré, alors qu'ils payent cher pour acheter... le billet de la mort. Djamel O.