Confrontation - Le stade du 1er-Novembre va vibrer, en fin d'après-midi, au rythme du derby kabyle, qui opposera la JSK à la JSM Béjaïa. De chaudes retrouvailles, qui se présentent dans un contexte très particulier pour les deux équipes qui se connaissent bien et dont la rivalité sportive n'est plus à démontrer. En effet, d'un côté des Canaris déterminés à se racheter de la défaite face au CRB et engranger leur deuxième victoire à domicile et de l'autre les Lions de la Soummam qui traversent une crise profonde. L'obligation de résultat est un impératif aussi bien pour les Jaune et Vert que pour les Rouge et Vert. Cette donne fera que les deux voisins vont évoluer avec la peur au ventre dans ce derby très attendu qu'il faudra éviter à tout prix de perdre. Il est vrai que les gars du Djurdjura se présenteront sur le terrain avec un meilleur mental, mais ils ne seront pas épargnés par la pression, eux qui sont sommés aussi de réagir pour effacer le dernier revers. Les coéquipiers d'Ebossé qui avaient déjà concédé un faux pas à domicile face à l'USMA, n'auront pas le droit à l'erreur. Les Canaris qui ambitionnent de jouer les premiers rôles cette saison savent que cet objectif passera par le plein des points at home. La victoire cet après-midi s'impose pour les hommes d'Aït Djoudi. Un succès qui leur permettra de conserver au minimum leur deuxième place au classement. Une position qui donnera plus de confiance aux joueurs pour la suite du parcours. Pour leur part, les camarades de Zafour qui n'ont pas goûté encore à la victoire et qui occupent la peu reluisante 14e place, savent qu'une nouvelle défaite mettra le feu à la maison JSMB, déjà ébranlée avec le limogeage de l'ensemble du staff technique, suivi de l'annonce des démissions du président Tiab et du DG de la SSPA/JSMB, Redjeradj. Tout cela fera que l'actualité sera braquée aujourd'hui vers le stade du 1er-Novembre où la défaite est interdite pour les deux antagonistes. Ce premier rendez-vous de la saison entre les deux clubs voisins drainera assurément la foule des grands jours et tiendra en haleine les fans des deux clubs. Il faut dire que l'obligation de résultat donnera à coup sûr plus de piquant à ce derby qui sera sans doute marqué par un suspense à couper le souffle. Les Canaris devraient se passer des services de Maroci et Aouedj, qui souffrent des adducteurs, mais se montrent plutôt confiants quant à leur capacité de relever le défi. Cependant, cela n'a pas empêché Aït Djoudi de mettre en garde ses capés contre tout excès de confiance face à une bête blessée qui se battra corps et âme pour réussir un bon résultat, seul à même d'apaiser la crise qui secoue la maison et d'éviter un surplus de dégâts. Cela dit, l'enjeu est tellement important qu'il y a tout lieu de s'attendre à un derby explosif avec de chauds débats entre les deux équipes animées par un même mot : la victoire. Aït Djoudi : «Que la fête soit totale» «Le derby entre la JSK et la JSMB est un événement assez spécial et important pour toute la Kabylie. Les deux équipes se respectent et ont des points communs. Ce genre de rencontre a toujours été une fête dans toute la Kabylie. Au-delà de l'enjeu, j'espère que le fair-play sera le grand vainqueur. Pour le reste, notre objectif est de gagner. Nous avons bien travaillé durant toute la semaine et notre seul mot d'ordre dans ce match, c'est la victoire. J'ai discuté avec les joueurs auxquels j'ai demandé d'oublier la défaite face au CRB. Je pense que le message est bien reçu. Nous devons impérativement gagner pour rester dans le haut du classement. J'ai tenu à mettre en garde mes joueurs contre tout excès de confiance contre cette équipe de la JSMB qui ne se présentera pas en victime expiatoire. C'est vrai que cette équipe traverse des moments difficiles, mais ce n'est pas pour autant qu'il faut la sous-estimer. Il faut aborder ce derby avec le plus grand sérieux et surtout rester concentré durant toute la partie. C'est ce que nous tâcherons de faire, car ce n'est que de cette façon que nous pourrons obtenir ce que l'on veut, à savoir la victoire», a déclaré, entre autres, Aït Djoudi