Propositions - L'organisation patronale du BTPH compte aller avec de nouvelles revendications à la prochaine tripartite. «L'une des principales revendications que cette organisation soulève c'est de revenir aux anciens textes pour construire vite et bien», dira, en substance, Abdelmadjid Denouni au sujet de la tripartite à la quelle son organisation a été invitée à y participer pour la première fois. Et pour s'appuyer, il ajoutera que lors de la réunion qui a eu lieu la semaine dernière à Oran, et qui a regroupé tous les promoteurs immobiliers, «c'est tout le monde qui s'est plaint de la loi de 2011, sur la promotion immobilière.» Il qualifie cette loi de «lourde, complexe». Une loi, selon lui «difficile à appliquer sur le terrain.» De 2005 à 2009, l'Algérie a pratiquement réalisé, toutes formules confondues, presque 90 000 logements LSP-LPA, alors que depuis 2009 à ce jour «nous n'en avons réalisé que 1 200» car les promoteurs sont bloqués. «Il y a le feu au département !», a-t-il révélé. M. Denouni, a estimé que pour régler cette situation, Il faut retourner aux anciens textes gérant le secteur. «Le ministre de l'Habitat n'a pas pu appliquer la loi de 2011. C'est pour cela qu'il n'a pas pu appliquer son programme et tenir ses engagements», a-t-il jugé. Et pour preuve, «il a chargé les OPGI, les agences immobilière, l'EPLF de réaliser le logement promotionnel.» Ces derniers sous-traitent avec les entrepreneurs privés. La réalisation du logement a connu ainsi une baisse. Pourquoi ? «Avant cette loi, la liste des bénéficiaires était établie par le promoteur, il la transmettait à la commune ou à la daïra. L'Etat contrôlait». Les relations entre cette caisse et le promoteur était faciles et souples. Ce qui permettait au promoteur de financer ses projets. «Avec l'actuelle loi c'est difficile. «il faut revoir cette loi !», a martelé Dennouni. Selon lui, ce qui dérange, ce sont bien les dispositions pénales, car «Il y a le CTC qui contrôle». L'invité de la Chaîne 3 est revenu sur la concurrence déloyale entre les entreprises nationales et étrangères. Beaucoup d'entreprises étrangères sont favorisées par rapport à nos entreprises. «Il faut revoir tout ça ! Il ne faut faire un appel d'offres international qu'exceptionnellement. Parfois ces appels d'offres sont non réglementaires. Abordant les relations au niveau du droit du travail, il a appelé à la simplification des relations. A ce titre, il dira qu'il faudrait simplifier la relation entre l'opérateur économique et l'Anem (Agence nationale de l'emploi) dans les opérations de recrutement. Parmi les 24 000 entreprises qui exercent, 1 000 seulement peuvent réaliser. En ce qui concerne la pénurie de ciment, dont souffrent les entrepreneurs du bâtiment, il a suggéré que «les entreprises étrangères peuvent ramener le ciment de l'étranger.» L'outil national de réalisation «peut conquérir l'étranger car une mise à niveau des entreprises locales a eu lieu durant ces cinq dernières années», a-t-il conclu.