Malaise - Après sept journées de championnat de Ligue 1, le Mouloudia d'Alger pointe à la sixième place du classement et n'arbore toujours pas la tunique d'un prétendant au titre. Que se passe-t-il encore au MC Alger ? Après seulement sept journées, voilà qu'on parle du départ de l'entraîneur suisse Alain Geiger qui, faut-il le rappeler, ne fait plus l'unanimité depuis que Kamel Kaci Saïd a débarqué au club en tant que manager. Depuis que ce dernier est dans les pattes de l'entraîneur, les choses n'ont pas souvent évolué dans le bon sens, malgré les apparences et les déclarations des uns et des autres. Est-ce raisonnable de ramener un entraîneur puis d'aller recontacter un autre après seulement six journées de compétition ? C'est ce qui s'est passé avec Geiger qui voit se faire un enfant dans le dos avec les contacts entrepris par Kaci Saïd auprès d'Hubert Velud, l'ancien coach de l'Entente de Sétif, et ce, dans la perspective de reprendre la barre technique puisque quelque part les jours du technicien suisse sont comptés. Le courant entre Kaci Saïd et Geiger ne passe plus et cela s'est ressenti sur le rendement de l'équipe qui a perdu sa verve de la saison dernière, lorsqu'elle était sous la coupe de Djamel Menad qui a vécu, à un moment donné, la même situation avant que les bons résultats ne s'enchaînent, notamment lors de la phase retour. Hier à Sétif, tout le monde savait que Geiger jouait sa tête et la défaite concédée ne saurait lui éviter le couperet que prononcera probablement le conseil d'administration qui devrait se réunir aujourd'hui sous la présidence de Boudjemaa Boumela. Ce dernier, qui n'a pas cessé d'apporter son soutien à Geiger, cédera-t-il à la pression ambiante et à celle de Kaci Saïd qui ne veut plus voir le Suisse ? C'est la question que se posent les supporters du Mouloudia qui s'interrogent sérieusement sur la gestion à l'emporte-pièce de leur club par le duo Boumela-Kaci Saïd. Le premier, un commis de Sonatrach qui n'a rien à voir avec le football et n'a aucune fibre mouloudéenne, le second est un parachuté pour avoir simplement évolué six mois au Doyen, il y a quelques années, voilà l'équipage qui gère le MCA avec des soubresauts et des humeurs souvent dictées par la rue. Du coup, certains fans regrettent même Omar Gherib car avec lui, ils estiment que les choses auraient mieux marché. Ce qui n'est certainement pas vrai, car à l'heure des bilans, l'homme a fait plus de mal que de bien au MCA. Hier, à l'aéroport de Sétif, les joueurs et les dirigeants ont été copieusement insultés par un groupe de supporters venus leur exprimer leur dégoût par rapport au jeu proposé et au «takhlat» (la magouille) qui prévaut dans les coulisses. La relation Geiger se sent trahi Est-on en train de vivre la fin de l'aventure de l'entraîneur suisse du MCA, Alain Geiger ? Il semble que la réponse est affirmative. Le coach du Mouloudia, très remonté par la défaite et par la trahison dont il vient de faire l'objet, s'est abstenu de toute déclaration. Du coup, tous les yeux seront braqués sur le conseil d'administration qui a la lourde responsabilité d'éviter à l'équipe une nouvelle crise ouverte dont il aura du maj à se relever, d'autant que sur le plan sportif, les Vert et Rouge sont déjà largués à cinq points du leader sétifien. D'ailleurs, lors de la confrontation qui les a réunis, hier, au stade du 8-Mai-1945, les gars des Hauts Plateaux avaient une meilleure prestance et plus fière allure que leurs adversaires, même si Hachoud a sauvé un peu les meubles par son joli but et ses tirs qui ont failli faire mouche. La sagesse devrait imposer, à ceux qui gèrent, la stabilité et le travail pour parvenir à des résultats. Mais la première vertu n'est, apparemment, pas la marque de la maison mouloudéenne qui ne sait vivre depuis un temps que dans la tourmente.