Résumé de la 1re partie - Avec le meurtre de Fernanda V., on croit au retour du monstre. Mais rapidement on se rend compte que rien ne concorde dans la façon de procéder de ce «nouveau» tueur... Mais l'opinion publique est tellement passionnée par le mythe du Monstre que l'assassinat des bords de l'Arno vaut à la police un flot de lettres et de coups de téléphone anonymes. Le commissaire Armando Alfaro, qui est, de plus, harcelé par les journalistes, ne cesse de tempêter contre ce battage médiatique fait autour d'une banale affaire et qui lui fait perdre un temps précieux au détriment des choses sérieuses... Ce en quoi il a tort : le meurtre de Fernanda V. n'est pas du tout une banale affaire et c'est justement à cause des lettres et des coups de fil anonymes qu'elle va sortir de l'ordinaire. «Allô ? C'est à propos de la fille au bord de l'Arno... Je vais vous donner des précisions sur la Fiat Uno. — Quelle Fiat Uno ? — Eh bien, celle dont je vous ai parlé dans ma lettre... — Qui êtes-vous ? — Je ne peux pas vous le dire...» Le policier qui tient le standard du commissariat hausse les épaules. C'est le cinquième appel anonyme depuis le début de la journée. Le correspondant - une voix d'homme d'âge moyen, sans caractéristique particulière - fait sans doute allusion à une lettre anonyme qu'il a envoyée. Comme s'il s'imaginait qu'il a été le seul à écrire. Le courrier s'entasse dans une armoire. Mais il faut répondre, cela fait partie du service. «Je vous écoute... — Elle est blanche. La Fiat Uno est blanche. — C'est tout ? — Pour aujourd'hui, oui. Je vous en dirai peut-être plus une prochaine fois... Et le correspondant raccroche... Comme le policier est consciencieux, il note scrupuleusement le contenu de l'appel, qui va rejoindre dans l'armoire le contingent des lettres anonymes... Deux jours plus tard, le policier du standard reconnaît la même voix. «Voilà, c'est pour la Fiat Uno blanche. Je vais vous donner le début du numéro : FI 3...» Cette fois, le policier s'énerve. «Vous n'avez rien d'autre à faire ? — Parce que vous ne me prenez pas au sérieux ? — Vous êtes dans un commissariat. Nous pouvons localiser votre appel et vous faire avoir de gros ennuis ! — Bien... Sous sa robe, la fille avait un maillot deux pièces avec des papillons imprimés.» Au bout du fil, le policier reste muet. Ce détail n'avait pas été divulgué par la presse... Il n'a plus du tout le même ton lorsqu'il reprend la parole. «Vous avez donné le début du numéro de la voiture. Vous pouvez nous dire la suite ? — Une autre fois, peut-être.» Et le correspondant anonyme raccroche. Instantanément, c'est le branle-bas de combat au commissariat. D'abord, on va rechercher dans l'armoire la lettre anonyme à laquelle l'homme avait fait allusion et dont on ne s'était pas soucié jusqu'à présent. Elle est manuscrite. L'auteur y annonce que le meurtrier était à bord d'une Fiat de type Uno. Il s'est arrêté à la hauteur de Fernanda V., qui racolait près du pont, et, après une brève discussion, il s'est jeté sur elle et l'a tuée... (A suivre...)