Résumé de la 9e partie n Au quartier de Withechapel règnent à la fois la colère et la consternation : le meurtrier tue en toute impunité, et non loin des commissariats de police ! Des lettres anonymes commencent à affluer dans les commissariats et les journaux. Il y a les lettres de dénonciation, mais aussi des lettres «écrites» par le tueur. Il s?agit évidemment de faux, mais trois envois sont retenus et on pense qu?ils ont pu être effectivement écrits par le meurtrier. Deux lettres ont été rédigées par la même personne puisqu?elles présentent la même écriture. Ce sont ces lettres qui portent la signature «Jack l?Eventreur», en anglais «Jack the Ripper», nom par lequel le meurtrier de Withechapel va devenir célèbre. La première lettre, entièrement écrite à l?encre rouge, a été envoyée au Central News Agency. Elle a été écrite le 25 septembre 1888 et s?adresse au directeur du journal, appelé «cher patron». Il se moque des policiers qui prétendent être sur sa piste et se félicite de faire du beau travail. «J?aime mon travail, écrit-il, et je le continuerai jusqu?à ce qu?on m?arrête !» Il annonce que la prochaine fois, il enverra aux policiers l?oreille de sa victime, «juste pour s?amuser». Et il signe par ce qu?il appelle son «nom de plume» : Jack l?Eventreur. Malgré les détails donnés, l?éditeur du journal considère la lettre comme un faux et ne la rend pas publique. Au lendemain du double meurtre, il reçoit une autre lettre, de la même écriture. «Le numéro un (c'est-à-dire la première victime) a crié, je n?ai pas eu le temps de prendre les oreilles pour les envoyer à la police. Merci de ne pas avoir rendu publique la première lettre et de m?avoir laissé reprendre mon travail !» Les lettres sont remises à la police qui en fait des copies et les placarde sur les murs des commissariats dans l?espoir qu?on identifie l?écriture. En vain. La troisième lettre semble la plus authentique, parce que accompagnée d?un morceau de rein. On a d?abord pensé qu?il pouvait s?agir d?un organe prélevé sur un animal, mais la plupart des médecins qui vont l?examiner diront qu?il s?agit bien d?un rein humain. La lettre, qui comporte des fautes d?orthographe, est adressée à George Lusk, président du comité de vigilance de Mile End. L?auteur prétend avoir enlevé le rein à une de ses victimes, qu?il en mangé un morceau et envoyé l?autre à son correspondant. Il ne signe pas «Jack l?Eventreur» mais «Attrapez-moi quand vous pourrez monsieur Lusk». Les deux premières lettres sont sans doute des faux : l?auteur soutient qu?il enverra des oreilles de ses victimes à la police mais il ne l?a jamais fait ; quant à l?annonce du double meurtre, présenté comme preuve, il est établi, le cachet de la poste faisant foi, que la lettre a été postée au matin, alors que tout Londres était au courant de ce qui s?était passé. La troisième lettre a plus de chance d?avoir été écrite par le meurtrier. Le docteur Brown pense que le morceau de rein appartient à Catharine Eddow : il a remarqué, lors de son autopsie, que le rein laissé par le meurtrier était «pâle, avec une légère congestion», comme s?il avait souffert d?une inflammation. Or, le morceau de rein envoyé avec la lettre présente les caractéristiques de ce qui semble être une néphrite? (à suivre...)