Résumé de la 6e partie La police ne parvenait toujours pas, en cette fin de mois de novembre 1984, à cerner l'identité du ou des meurtriers, ce qui poussa les enquêteurs à émettre de multiples hypothèses. Le XVIIIe étant devenu un quartier à haut risque pour Paulin et son ami, Jean-Thierry Mathurin, tous deux avaient, en effet, décidé de quitter la capitale et de «se mettre au vert» pendant un moment dans la ville où Paulin avait passé une partie de son adolescence, Toulouse. Là, logeant provisoirement chez le père de Paulin et rêvant d'heures de gloire, ils essayèrent de vivre «normalement». Paulin retrouva le quartier de son adolescence et renoua avec ses anciens amis. Mathurin et lui s'affichèrent dans les boîtes fréquentées régulièrement par les homos de Toulouse et dépensèrent avec ostentation de grosses sommes d'argent. Mais les années qui passèrent n'avaient pas aidé à résoudre les querelles familiales. Les disputes reprirent de plus belle entre Paulin et son père, et l'homosexualité désormais affichée de Paulin, n'arrangea rien. Le couple qu'il formait avec Mathurin connut, lui aussi, des difficultés et se dégrada peu à peu. Ils finirent par se séparer. Mathurin rentra à Paris, Paulin continua seul sa vie de noctambule. Séduit depuis longtemps par le monde du spectacle, Thierry Paulin pensait de plus en plus à monter ses propres numéros musicaux. Il s'y employa activement. Il continua à soigner son aspect et, selon une méthode qu'il continua d'appliquer dans les soirées parisiennes, il offrit largement champagne et cocaïne pour s'attirer les sympathies, réelles ou apparentes. C'est à cette même époque que Paulin tenta de lancer la Transforme Star, une agence de spectacles de travestis. On ignore encore aujourd'hui comment Paulin put réunir assez d'argent et de relations pour ébaucher un projet d'une telle envergure. Le lancement d'une société commerciale, même modeste, exige, en effet, de nombreuses démarches, des cautions de toutes sortes et une mise de fonds initiale. Malgré ses efforts, l'entreprise échoua. Toulouse ne réussissait décidément pas à Paulin et le jeune homme décida de regagner Paris, toujours bercé par ses idées de gloire. Un an avait passé depuis le 12 novembre 1984, et les policiers du Quai des Orfèvres s'égaraient dans de multiples hypothèses. La série de meurtres du XVIIIe arrondissement s'était interrompue, et rien ne permettait aux enquêteurs de se mettre sur la trace du ou des meurtriers. Le 20 décembre 1985, dans le XIVe arrondissement cette fois, la découverte du corps d'une vieille dame de 91 ans, Estelle Donjoux, étranglée chez elle, relança l'affaire. Moins de quinze jours plus tard, le 4 janvier 1986, Andrée Ladam, 77 ans, subit le même sort à quelques mètres de là. Après une courte trêve de cinq jours, ce fut Yvonne Couronne, 83 ans, qui fut surprise et assassinée à son domicile, rue Sarrette. (à suivre...)