Résumé de la 3e partie - Le commandant demande les coordonnées de l'aéroport de Boston, alors que celui d'Halifax est beaucoup plus près. Cela surprend le contrôleur... Boston est, en effet, à plus de 500 kilomètres derrière l'avion, alors qu'Halifax n'est qu'à 105 kilomètres droit devant. «Souvent, quand on rencontre un problème, on choisit de préférence un aéroport qu'on connaît bien. Cela fait toujours un souci en moins. C'est à cela que le commandant a pensé en premier. Il constate qu'il y a de la fumée dans le cockpit. Il se demande pourquoi. Il cherche alors l'aéroport le plus proche ou il pourra discuter avec un mécanicien de Swissair. C'était Boston». «Swissair 111, ici Boston», lance le contrôleur. «Swissair 111, j'écoute», dit le commandant. Un échange s'ensuit. Après avoir consulté le tour, le commandant se range à l'avis du contrôleur. Halifax est beaucoup plus proche et beaucoup plus sûr. «Bien, nous procédons vers Halifax», dit le commandant. «Reçu Swissair 111. Procédez directement sur Halifax et descendez directement au niveau 300», dit le contrôleur. L'équipage d'un vol British Airways en croisière à proximité se propose d'aider les deux pilotes suisses. Le MD 11 quitte son altitude de 11 000 mètres et entame sa descente. A ce stade, les pilotes gèrent parfaitement la situation. Ils ont répété cent fois les gestes à faire lors des séances des simulateurs. Et puis Halifax n'est qu'à une vingtaine de minutes de vol. «Swissair 111, quelles sont vos réserves de carburant à bord ?», demande le contrôleur. Le premier contrôleur ne s'occupe que des vols de croisière en haute altitude. Comme le Swissair 111 est maintenant en descente, il va passer le relais à Bill Pikrell, le contrôleur, qui, lui, gère la basse altitude et l'approche. «À ce moment-là tout était normal. J'ai indiqué une première altitude au pilote. Mais il a demandé l'autorisation de descendre à un palier intermédiaire. Le temps de préparer la cabine pour l'atterrissage. J'ai pensé qu'il voulait ranger les plateaux repas. Pour moi cela voulait dire que même s'il se trouvait dans une situation anormale. Il ne s'agissait pas pour eux d'une situation d'extrême urgence», dit-il. «Surveille ta vitesse Stephan. Ne descends pas trop vite», dit le commandant à son copilote. «Dites à l'équipage de se préparer à l'atterrissage. On atteindra Halifax dans une vingtaine de minutes. Je vais commencer les check-lists», dit le commandant au copilote. (A suivre...)